Annoncée en octobre dernier, cette convention est une première en Europe. Syndicats et employeurs ont signé mardi un accord qui vise notamment à protéger le secteur du dumping salarial, pratiqué par certaines multinationales. En matière de rémunération, les partenaires se sont mis d'accord pour des minima différenciés selon les régions jusqu'en 2021. Ainsi, au moins 60% des coursiers à vélo en Suisse pourront bénéficier d'un salaire annuel fixé entre 45'000 et 50'000 francs.
Valable pour une durée indéterminée, la CCT prévoit également des suppléments pour le dimanche, des dispositions pour les piquets, la planification des services, les arrêts maladie et un congé paternité. "Toutes les entreprises affiliées à Swissmessengerlogistic (SML) se sont engagées à ne pas abaisser la masse salariale existante par poste à plein temps", a en outre assuré Hans Ulrich Köhli, président de l'association patronale.
En mutation numérique
Actuellement, la CCT couvre 600 employés d'entreprises affiliées à SML. Hans Ulrich Köhli compte porter ce nombre à 1000 d'ici la fin de l'année et à 2000 à moyen terme. Les coursiers qui travaillent pour des plateformes en ligne ne pourront en revanche pas bénéficier de cet accord. L'idée de Syndicom et SML est de déclarer la CCT de force obligatoire, d'autant plus que les services en ligne sont toujours plus demandés.
Le secteur des services de coursiers a connu un développement sans précédent depuis trente ans. La première entreprise de livraison à vélo a été fondée à Lucerne en 1988. Puis les services deux-roues ont très vite essaimé dans toutes les grandes villes de Suisse.
ats/ani