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La prévention contre les mutilations génitales en Suisse doit se poursuivre

Dans certains pays, les mutilations génitales féminines sont en diminution. [Unicef/Keystone]
La prévention contre les mutilations génitales doit se poursuivre / Le Journal horaire / 19 sec. / le 5 février 2019
En Suisse, 15'000 jeunes filles et femmes sont menacées de subir une mutilation génitale féminine ou l'ont déjà subie. Le Réseau suisse contre l'excision juge nécessaire de prolonger son engagement après fin 2019.

Ce projet est financé par le Secrétariat d’Etat aux migrations et par l’Office fédéral de la santé publique. "Nous sommes en contact avec les responsables fédéraux", a expliqué la responsable du projet. Denise Schwegler espère que le projet pourra se poursuivre - son ampleur et sa durée restent toutefois des questions ouvertes.

Une décision devrait tomber d'ici le milieu de l'année. Selon elle, la Confédération ne fait pas mine de vouloir laisser tomber le Réseau.

Pratique pénalisée

Le Réseau suisse contre l’excision a été mis sur pied par Caritas Suisse, Terre des Femmes Suisse, Santé sexuelle Suisse et le Centre suisse de compétence pour les droits humains.

La Suisse est aussi touchée par la problématique des mutilations génitales. Elle a élaboré en 2012 une législation pour pénaliser ces pratiques ancestrales. Mais l'interdiction pénale ne suffit pas: afin de briser le tabou, il faut mener un travail de sensibilisation auprès des communautés migrantes touchées.

ats/ebz

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Surtout des réfugiées

Les femmes et jeunes filles concernées sont surtout des réfugiées provenant d'Ethiopie, d'Erythrée, de Somalie et d'Egypte. Denise Schwegler regrette que le nombre de femmes concernées en Suisse ne repose que sur des estimations. Il n'existe pas de recensement systématique ni dans les hôpitaux ni auprès des Autorités de protection de l'enfant et de l'adulte.