Fragilisés par les conditions météorologiques de l'année dernière, les épicéas ont souffert du bostryche typographe, qui a trouvé dans nos forêts un habitat et de la nourriture en abondance. Les arbres renversés par des tempêtes et la hausse des températures au printemps ont en effet constitué un cocktail qui a régalé le coléoptère. Une troisième génération de typographes a même pu se développer en basse altitude.
Dans tous les cantons du versant nord des Alpes, les volumes de bois infesté jusqu'à fin 2018 ont augmenté par rapport à l'année précédente, a indiqué mercredi l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL). La plus forte augmentation a été enregistrée par les services forestiers du Plateau, du Jura et de la Suisse orientale. Dans les Alpes et le sud du pays en revanche, la situation est restée constante ou a même diminué.
Lent retour à la normale
Les épicéas touchés doivent être abattus et évacués ou écorcés, avant que la génération de bostryche suivante ne s'envole. Si l'année 2019 s'avère tout aussi chaude et sèche, la situation devrait rester critique. Et il reste encore assez d'épicéas affaiblis pour attirer l'insecte nuisible. Le WSL indique que la surveillance est donc de mise, en particulier pour les peuplements dans lesquels de nombreux arbres ont été infestés alors qu'ils étaient debout.
ats/ani