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Ueli Maurer tente de convaincre la droite

Le Zurichois a obtenu de justesse le soutien du PDC.
Le Zurichois a obtenu de justesse le soutien du PDC.
Ueli Maurer devrait obtenir suffisamment de voix mercredi pour être élu au Conseil fédéral. D'après les promesses de vote à droite, il devrait avoir les 124 voix nécessaires. PS, Verts et une partie du PDC cherchent une alternative.

Outre les voix de son parti (65 mandats), l'ancien président de
l'UDC devrait obtenir une majorité de suffrages du groupe radical
libéral (47 élus). Le groupe parlementaire PDC/Verts libéraux/PEV
(52 élus) va soutenir la candidature d'Ueli Maurer du bout des
lèvres, d'après son président Urs Schwaller.

Lors d'un vote au bulletin secret à l'issue d'une audition, le
Zurichois a récolté 23 voix contre 22 et trois bulletins blancs. Le
PDC ne mettra pas de candidat à disposition pour l'élection de
mercredi, a précisé Urs Schwaller.

Des réserves au PDC

«Nous tenons à la concordance et pensons que les quatre
principales forces politiques du Parlement doivent être
représentées au gouvernement». Cependant, la candidature d'Ueli
Maurer «suscite des réserves» chez certains démocrates-chrétiens.
Ses années à la présidence de l'UDC ont laissé des traces dans les
esprits, a affirmé Urs Schwaller.



D'après lui, aucun nom alternatif n'a été cité lors de la
discussion. Dans les couloirs du Palais fédéral, des noms circulent
cependant. Parmi eux, ceux des conseillers nationaux Hansjörg
Walter (UDC/TG) et Rudolf Joder (UDC/BE), ainsi que de la
conseillère d'Etat zurichoise Rita Fuhrer.

Aucun candidat au PS

Le groupe socialiste (52 voix), qui ne veut pas des candidats
UDC officiels ni du Vert Luc Recordon, refuse de citer le nom d'un
autre démocrate du centre qui serait susceptible d'accepter son
élection. Il se réunira donc mercredi à 07h15 pour définir sa
stratégie, a indiqué sa présidente Ursula Wyss.



Les radicaux comptent eux aussi faire une nouvelle fois le point
avant l'élection. Le PDC a pour sa part renoncé à tenir une
nouvelle séance. Quant aux Verts (24 voix), ils vont faire leur
possible pour mettre en oeuvre une stratégie empêchant l'élection
d'Ueli Maurer.



«J'ai présenté un plan raffiné et clé en main», a déclaré le
conseiller aux Etats Luc Recordon (VD) à l'issue de son audition
par le groupe socialiste. L'écologiste espère pouvoir retirer sa
candidature au profit d'une autre personnalité, comme cela a été le
cas l'an dernier, lors de l'élection d'Eveline Widmer-Schlumpf. Il
s'est gardé de citer un nom ou de détailler la stratégie
prévue.

Blocher hors jeu

Christoph Blocher ne récolte quasiment
pas de soutien hors de ses rangs. Il a tout de même été auditionné
pendant une trentaine de minute par les PDC. Le groupe lui a posé
une série de questions sur le département de la défense et la
concordance.



«Au moins le PDC ne m'a pas fait venir pour 5 minutes afin de me
faire comprendre que je n'étais pas éligible», a-t-il déclaré aux
médias en référence à son audition par le groupe radical il y a une
semaine. A la question de savoir pourquoi il ne retirait pas sa
candidature, le Zurichois a répondu: «Pourquoi devrais-je rendre la
vie facile aux autres?».



Seule certitude, l'ancien conseiller fédéral ne sera pas présent
au Palais fédéral dans la matinée. Il compte attendre les résultats
à la maison. «Je n'ai pas de télévision, mais je serai informé par
téléphone», a-t-il dit.



ats/sbo

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Election en direct

L'élection est à suivre en direct mercredi dès 7h45 sur TSR1 et tsrinfo.ch, ainsi que sur la Radio Suisse Romande.

Une mécanique bien huilée

L'élection d'un conseiller fédéral suit une procédure bien précise. Voici le déroulement prévu de la journée du 10 décembre.

La séance de l'Assemblée fédérale débutera avec la lecture de la lettre de démission de Samuel Schmid. La présidente du Conseil national, Chiara Simoneschi (PDC/TI), rendra hommage au ministre de la défense, avant que ce dernier prononce son discours d'adieux.

Les 246 parlementaires procéderont ensuite à l'élection. Avant qu'ils ne reçoivent leurs bulletins et ne les glissent dans les urnes que leur tendront les huissiers, les groupes parlementaires pourront faire part de leurs recommandations de vote à la tribune.

L'élection proprement dite pourra ensuite commencer. Pour être élu, un candidat doit obtenir la majorité absolue des bulletins valables.

Les deux premiers tours sont libres. Toute personne recueillant moins de 10 voix au 2e tour est ensuite écartée. Cette règle s'applique aussi pour les tours suivants.

Dès le 3e tour, aucune nouvelle candidature n'est acceptée et celui qui obtient le moins de voix est éliminé. Lorsqu'il ne reste plus que deux personnes en lice et qu'elles obtiennent le même nombre de suffrages, le scrutin se poursuit jusqu'à ce que l'une des deux l'emporte.

L'Assemblée fédérale procédera ensuite à l'élection du président de la Confédération et de la vice-présidente du Conseil fédéral. Les mêmes règles sont prévues concernant la procédure de vote. Aucun suspense n'entoure toutefois ces scrutins: Hans-Rudolf Merz et Doris Leuthard seront élus dès le premier tour.