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Les Suisses dépensent toujours autant à Noël

Les Suisses dépensent toujours plus pour les jouets.
Les Suisses dépensent toujours plus pour les jouets.
Les Suisses ne laisseront pas la crise leur gâcher l'ambiance des fêtes de fin d'année. Malgré la morosité économique, ils n'économiseront ni sur les cadeaux de Noël ni sur les repas de fêtes.

Selon une étude de la société d'audit Deloitte publiée en
décembre, la crise actuelle n'a pas d'influence fondamentale sur
les habitudes générales de consommation de 73% des personnes
interrogées.



Les Suisses se voient ainsi dans une situation plus confortable
que les consommateurs d'autres pays (lire
encadré)
: en moyenne, en Europe, 62% seulement des
personnes interrogées ont indiqué que la crise n'avait pas
d'influence sur leur consommation.

Selon les détaillants, les consommateurs mangeront cette année
encore les produits que l'on trouve traditionnellement sur les
tables à Noël. Et ce sont toujours des produits chers et de
première qualité. «Les meilleurs morceaux», comme le résume Karl
Weisskopf, porte-parole de Coop.



Chez Migros également, les clients ne se serrent nullement la
ceinture. Les produits haut de gamme de la ligne Sélection sont
spécialement demandés, note la porte-parole Monika Weibel. «Les
premières ventes dominicales ont atteint voire dépassé le niveau de
celles de l'année passée», selon Monika Weibel. «Si l'on prend cela
comme indicateur, on peut prévoir de bons résultats».

Une question de budget

Selon l'étude Deloitte, la majorité des consommateurs dont le
revenu annuel dépasse 75'000 francs ne se laissent pas influencer,
pour leurs dépenses de Noël, par les prix élevés des denrées
alimentaires et de l'énergie. En revanche, les catégories les moins
favorisées estiment qu'elles devront restreindre leurs
dépenses.



Parmi les sondés, 22% économiseront aussi bien dans les cadeaux
que dans la nourriture. Pour ceux qui ne se serreront la ceinture
que dans un des deux domaines, ce sera plutôt dans les cadeaux
(14%) que dans les denrées alimentaires (8%). Les consommateurs aux
budgets les plus modestes économiseront aussi plutôt sur les
cadeaux, s'ils restreignent leurs dépenses.



«Si les clients font des économies, c'est dans un autre domaine
que la nourriture», fait observer le porte-parole de Globus Jürg
Welti. Même chez le casseur de prix Denner, le constat est
identique: durant la période précédant Noël, les produits nobles
marchent très bien - concrètement les vins mousseux, les bordeaux
et les douceurs de la ligne haut de gamme Primess.

Le prix importe peu

Les Suisses sont 27% à considérer exclusivement le prix d'un
produit comme critère déterminant. C'est une proportion nettement
plus basse que dans le reste de l'Europe, où elle se situe en
moyenne à 37%. Une part de 62% des Helvètes sont prêts à payer
davantage pour un produit qui respecte des critères sociaux,
éthiques et écologiques. Il y a une année, ils étaient 69% à
l'affirmer.



Plus de la moitié des consommateurs suisses indiquent que des
retraits de produits ont des effets négatifs sur leur consommation.
Certains articles fabriqués en Chine, en particulier, qui défraient
régulièrement la chronique, devraient ainsi rester sur les
étalages.



ats/afp/sbo

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Le jouet ne connaît pas la crise en Suisse

Le marché suisse du jouet traverse pour l'instant la crise sans dommage: évalué à quelque 877 millions de francs au total pour 2008, il devrait dépasser le niveau atteint en 2007.

Les jeux en ligne bondissent mais sans cannibaliser les produits traditionnels. Pour ces derniers, les dépenses se montent à quelque 457 millions de francs, soit 16 millions de plus que l'année précédente (+3,6%).

Les jeux vidéo (matériel et logiciels) atteignent quant à eux 420 millions de francs, soit 20 millions de plus qu'en 2007 (+5,0%), relève jeudi l'Association suisse des jouets (ASJ).

Les jouets traditionnels restent toutefois en vogue, les consommateurs étant particulièrement attentifs à la qualité et à la valeur ludique: jouets en bois, jeux, poupées, articles pour la construction et le bricolage créatif sont les plus demandés.

La palme des produits les plus vendus revient à ceux destinés aux petits enfants et en âge préscolaire (21,8%), suivis des jeux et puzzles (16,3%), des jeux de construction (15,5%), des véhicules (13,2%) et des poupées (12,1%).

Les Européens se serrent la ceinture

Les Européens vont se serrer la ceinture pour les fêtes de fin d'année, prévoyant d'offrir des cadeaux peu onéreux et à moins de personnes. Quant aux plaisirs de la table, puddings, dindes et foie gras risquent de provenir des magasins "discount".

Les Européens comptent réduire jusqu'à 6% leur budget de Noël (cadeaux, sorties et nourritures), après une hausse de 5% l'an dernier, selon une étude du cabinet Deloitte réalisée entre septembre et octobre dans 18 pays auprès de 18'000 consommateurs.

Cette prudence est liée à la crise économique, qui plombe la confiance des consommateurs déjà entamée par les hausses de prix des produits alimentaires et du carburant en début d'année. Pour 60% des Européens, la détérioration de l'économie va se poursuivre en 2009.