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Les avions de combat dans le viseur du GSsA

Une nouvelle procédure en vue du remplacement des Tiger devrait débuter en 2015.
Le GSsA tire à boulets rouges sur le remplacement des Tiger.
Le Groupe pour une Suisse sans armée (GSsA) soutenu par une coalition rose-verte, a lancé mardi une initiative populaire contre l'achat prévu de jets pour remplacer la flotte de Tiger, jugé inutile et exagérément coûteux.

L'achat programmé coûterait dans les 2,2 milliards de francs.
Comme le référendum n'est pas possible en Suisse contre des
commandes d'armement, il faut une initiative populaire pour
permettre à la population de se prononcer, ont précisé mardi à
Berne les opposants aux nouveaux jets.

Ils proposent un moratoire de dix ans sur l'achat de nouveaux
avions de combat pour éviter une facture se chiffrant en milliards
de francs. Le GSsA ne comprend pas l'argument du DDPS selon lequel
ces avions sont nécessaires pour défendre l'espace aérien et mener
des attaques au sol.



Pour Josef Lang, membre du comité directeur du GSsA et conseiller
national (Verts/ZG), on ferait de ces avions aussi une force de
bombardement, à laquelle la Suisse a pourtant renoncé depuis des
années. En outre, la Suisse participerait à une tendance absurde au
réarmement global.

Une facture indigeste

Cécile Bühlmann, directrice du Mouvement chrétien pour la paix,
n'avale pas la facture de 2,2 milliards de francs prévue pour de
nouveaux jets, alors que seuls 240 millions ont été accordés en
mars dernier pour la promotion civile de la paix et le
développement des droits de l'homme. "Cela montre le manque de sens
des proportions et l'incohérence de la politique suisse", a-t-elle
déclaré.



L'état de la menace ne justifie pas l'acquisition de nouveaux jets
alors que les forces aériennes sont déjà surdimensionnées, avec les
33 F/A-18 achetés il y a 15 ans. Les initiants se disent persuadés
de pouvoir rassembler les 100'000 signatures nécessaires dans le
délai prescrit, qui échoit le 10 décembre 2009.



ats/hoj

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La bataille des contrats

Plusieurs modèles d'avion sont actuellement évalués par le Département fédéral de la défense. Le Parlement veut décider de l'achat définitif en septembre 2010.

Le remplacement partiel de 54 F-5" constitue la plus importante commande militaire des dernières années.

Pour les coûts d'acquisition de nouveaux jets et pour les PC-21 nécessaires à la formation des pilotes, un programme d'armement de 2,2 milliards de francs est prévu sur le budget 2010.

A l'origine, quatre fabricants ont été invités à faire une offre. Aux côtés de Boeing figuraient le Français Dassault, le consortium européen EADS et le Suédois Gripen International.

En mai dernier, Boeing a annoncé qu'il renonçait à présenter une offre.