Le rythme de progression des
préparatifs "n'est pas adapté à la situation", a estimé le radical
neuchâtelois, insatisfait de la réponse du Conseil fédéral à son
interpellation.
Le modèle français
La Confédération se réfugie derrière la constitution pour ne pas
fixer d'échéance aux cantons. Or il lui serait possible de négocier
un calendrier et d'élaborer une convention de principe "à la
française", a-t-il fait valoir mercredi devant la Chambre des
cantons. Et de citer le dernier exemple en date d'activation de
l'alerte enlèvement dans l'Hexagone.
Grâce à ce système, un bébé disparu d'une maternité le 9 décembre
"a été retrouvé moins de 24 heures plus tard". Présent en France à
ce moment, Dick Marty (PRD/TI) a confirmé l'efficacité d'une
diffusion rapide de l'information. Ces critiques n'ont pas ébranlé
la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf.
Tâche des cantons
Il n'est pas question pour elle de passer outre les règles du
jeu en matière de répartition des compétences entre la
Confédération et les cantons. "Nous pouvons juste les encourager à
aller de l'avant, ce que nous faisons". La ministre de Justice et
police a rappelé que le groupe de travail institué par les cantons
en vue de la création en Suisse d'une alerte enlèvement devrait
rendre sa copie en 2010. Un premier rapport intermédiaire est prévu
mi-2009, selon elle.
Eveline Widmer-Schlumpf a précisé que plusieurs points, notamment
techniques, restent ouverts. Les acteurs impliqués, y compris les
CFF et les opérateurs téléphoniques, ont encore besoin de temps
pour accorder leurs violons.
ats/mej
L'alerte existe en France et aux USA
Les Etats-Unis connaissent l'alerte enlèvement depuis une décennie, la France depuis début 2006.
En Suisse, deux motions et une pétition ont été déposées pour améliorer la procédure en cas de disparition d'enfant après l'affaire de la petite Ylenia en juillet 2007.