Au total, Exit Suisse alémanique, qui couvre aussi le Tessin, a reçu environ 3600 demandes d'assistance au suicide l'an dernier, a communiqué mardi l'organisation. Elle est entrée en matière pour 1207 cas (1031 en 2017), qui ont fait l'objet de clarifications approfondies.
Sur les 905 personnes qui ont pris la décision de mettre fin à leurs jours, 57% étaient des femmes (60% en 2017). L'âge moyen des personnes accompagnées était de 78,2 ans (78,1 en 2017, 76,7 en 2016 et 77,4 en 2015).
Cancers et maladies multiples
Plus du tiers de ceux qui ont sollicité l'aide d'Exit Suisse alémanique pour s'en aller étaient atteints d'un cancer en phase terminale (344). Ils étaient 245 à souffrir de polymorbidité liée à l'âge et 75 d'autres maladies douloureuses chroniques.
L'association alémanique a enregistré une forte progression du nombre de membres. A fin 2018, elle comptait 120'117 adhérents, soit 13'000 de plus que l'année précédente. Et depuis le début 2019, 2500 nouveaux membres ont déjà été recensés.
Suisse romande
Du côté d'Exit Suisse romande, le nombre de personnes accompagnées dans la mort a été de 299 en 2018, soit 13 de plus que l'année précédente, a indiqué Jean-Jacques Bise, coprésident de l'association romande. Le nombre d'adhérents est, quant à lui, passé de 26'081 à 28'762, soit un bond de 2681.
Exit Suisse romande publiera ses chiffres détaillés le 27 avril, à l'occasion de son assemblée générale. Pour l'heure, Jean-Jacques Bise n'avance pas d'élément explicatif quant à la différence constatée entre les deux côtés de la Sarine en ce qui concerne la hausse du nombre d'assistances au décès.
Sur les 65'000 morts qui surviennent chaque année en Suisse, 1,5% sont accompagnées, selon Exit.
ats/pym