2009 sera difficile, admet Hans-Rudolf Merz
Le futur président de la Confédération Hans-Rudolf Merz s'attend à une année 2009 difficile pour la Suisse, en raison de la récession mondiale. Les Suisses doivent prendre la situation au sérieux, avertit le chef des Finances.
Jusqu'à présent, la Suisse est "sortie renforcée de chaque
crise", constate le conseiller fédéral radical dans une interview
publiée mercredi par le Tages-Anzeiger. Et d'ajouter dans un autre
entretien, à la Neue Luzerner Zeitung: "Je suis vraiment persuadé
que nous surmonterons cette crise".
Se serrer la ceinture
L'Appenzellois n'entend toutefois pas enjoliver la situation
économique face aux citoyens. "Il faudra à nouveau se serrer la
ceinture après une longue période de croissance", souligne-t-il
dans le quotidien lucernois. L'ampleur du phénomène n'est cependant
pas encore définie. Paniquer serait en revanche une erreur, aux
yeux de Hans-Rudolf Merz.
Il compare la situation actuelle à celle d'un ouragan qui peut
"changer de direction et passer ailleurs", car "personne ne sait
comment l'économie va évoluer". Le grand argentier compte sur la
politique internationale pour résoudre les problèmes du système
financier: "Etant donné que les problèmes sont apparus à travers la
globalisation, nous ne pouvons les résoudre au niveau national",
précise le nouveau président de la Confédération.
Nouvelle régulation
La Suisse contribuera toutefois à établir de nouveaux critères
de régulation, selon Hans-Rudolf Merz. Mais pour le ministre des
Finances, il ne faut pas que les nouvelles règles impliquent un
renforcement du rôle de l'Etat.
Le radical n'a en effet pas perdu sa foi dans le libéralisme en
raison de la crise financière. "C'est le secteur financier qui a
failli, pas l'économie sociale de marché". Quant à de nouvelles
aides de la Confédération aux banques, il n'en est pas question
pour le moment.
ats/mej
Publié Modifié
Soigner l'ambiance au Conseil fédéral
En tant que président de la Confédération en 2009, Hans-Rudolf Merz entend soigner l'ambiance au sein du collège gouvernemental. "Mais une année présidentielle s'accompagne de nombreux impondérables".
En matière de politique financière, le conseiller fédéral compte sur son nouveau collègue Ueli Maurer.
Car le futur ministre UDC avait déjà, en tant que membre de la commission des finances, "contribué à maintenir en état" les comptes de la Confédération.