La recourante avait réclamé en vain une indemnité de plus de 50'000 francs devant la justice vaudoise. Comptable dans une société de négoce, elle avait été licenciée à la suite de problèmes structurels.
Ayant entendu son supérieur la qualifier de "Mistinguett", elle invoquait un harcèlement sexuel. Selon elle, le surnom faisait référence à une danseuse de cabaret exhibant ses jambes devant un public. Une telle allusion ne pouvait être que dégradante à son égard.
Surnom affectueux
Dans un arrêt publié mercredi, le Tribunal fédéral se rallie à l'appréciation de la cour cantonale. Cette dernière avait estimé que, certes, Jeanne Florentine Bourgeois, alias Mistinguett, était une célèbre meneuse de revue et danseuse de cabaret de la Belle Epoque, mais elle s'était rendue fameuse par sa grâce et son esprit.
Les juges fédéraux ajoutent que le terme est utilisé aujourd'hui pour désigner de manière affectueuse une jeune fille. Même si l'intention du supérieur n'était pas flatteuse et qu'il pensait peut-être à une "figure empanachée sur des jambes effilées", la comparaison ne relevait pas du harcèlement sexuel.
ats/gma