Eveline Widmer-Schlumpf a tenté de sauver une partie des
dossiers de l'affaire Tinner lié à un trafic nucléaire, peut-on
lire et écouter sur le site de la radio alémanique DRS , qui se base sur des sources
sûres. La conseillère fédérale ne voulait pas nuire à la procédure
judiciaire en cours visant la famille Tinner.
Le Conseil fédéral ne l'a pas écoutée et a fait détruire les
documents liés à un trafic présumé de matériel nucléaire vers la
Libye. Pascal Couchepin a justifié la décision au vu du risque
"considérable" pour la sécurité de la Suisse.
Les documents de technologie nucléaire saisis "ne pouvaient pas
être conservés plus longtemps sans contrevenir aux obligations de
la Suisse découlant du Traité sur la non-prolifération des armes
nucléaires (TNP)", a indiqué le président de la
Confédération.
"Il s'agissait de plans détaillés pour la fabrication d'armes
nucléaires, de centrifugeuses à gaz permettant d'obtenir l'uranium
enrichi nécessaire à cette fin ainsi que de systèmes de guidage de
missiles", a expliqué le conseiller fédéral.
Selon la déclaration rédigée par le collège gouvernemental, "il
s'agissait d'éviter à tout prix que ces informations ne tombent
entre les mains d'une organisation terroriste ou d'un Etat non
autorisé".
Swisstxt/lan
Les deux frères restent en prison
Les deux ingénieurs suisses suspectés d'avoir été liés au programme d'armes atomiques libyen restent en détention préventive.
Le Tribunal pénal fédéral a annulé la décision de l'Office des juges d'instruction fédéraux, qui avait accepté leur demande de libération, moyennant le versement de sûreté.
Ces deux frères et leur père avaient été arrêtés en octobre 2004 en Allemagne. Ils avaient été ensuite extradés vers la Suisse en mai 2005. Leur père avait été remis en liberté début 2006.
Sur la base du dossier, le Tribunal considère que la détention des deux frères est toujours justifiée, en raison des risques de fuite et de collusion. Il laisse entendre que l'instruction doit être close rapidement et que la procédure doit être menée avec une «célérité particulière».
Les deux frères auraient aidé Tripoli à développer des centrifugeuses à gaz destinées à l'enrichissement de l'uranium entre 2001 et 2003. Ils auraient été en contact avec le «père» de la bombe nucléaire pakistanaise, Abdul Qadeer Khan.