La Suisse joue les cancres en matière de crèches
Il manquerait environ 120'000 places d'accueil extra-scolaire en Suisse. La Commission fédérale de coordination pour les questions familiales réclame une hausse massive de l'offre et une nouvelle approche, centrée sur l'éducation.
Dans sa dernière publication, la COFF
souligne jeudi que la Suisse fait partie des très mauvais élèves de
l'OCDE pour ce qui est de la prise en charge des enfants de zéro à
quatre ans. L'Autriche consacre trois fois plus de moyens et le
Danemark dix fois plus.
L'offre en places d'accueil reste insuffisante. Les trois quarts
des parents d'enfants de moins de 12 ans dépendent du soutien des
grands-parents ou de leur entourage. Et 40% des enfants entre 7 et
14 ans sont laissés à la maison sans surveillance.
Programme d'impulsion
La COFF soutient donc la prolongation du programme d'impulsion à
la création de crèches que le Conseil fédéral vient de proposer au
Parlement. La Confédération a prévu un budget de 120 millions de
francs pour les années 2007 à 2010 alors que 200 millions étaient
disponibles les quatre années précédentes. Une commission du
National s'est en outre prononcée pour une prolongation de l'aide
après 2010.
La COFF s'oppose aux demandes de réduction des dépenses qui font
florès. Elle rappelle que la qualité pédagogique a un coût,
notamment en frais de personnel (ratio d'encadrement, degré de
formation, niveau salarial). Une dégradation des conditions
d'encadrement aurait des effets néfastes en particulier sur les
enfants des familles les plus pauvres, souligne la
commission.
ats/ps
Publié
Améliorer l'aide aux familles
La Commission fédérale de coordination pour les questions familiales plaide aussi pour un renforcement du financement public dans l'aide aux familles à revenu moyen.
Dans la foulée, elle demande une nouvelle approche de la question, davantage axée sur la psychologie en matière d'éducation et débutant dès la naissance. Ceci afin de stimuler le développement global de l'enfant.
Les structures d'accueil collectif doivent devenir des institutions éducatives. Chaque région linguistique devrait proposer une offre différenciée et adaptée de formations professionnelles d'éducateurs de la petite enfance.