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Crèches: des pistes pour que les coûts diminuent

Les femmes représentent 97 à 98% du personnel des crèches.
Les frais de personnel représentent la majorité des coûts d'une crèche.
Une journée d'accueil dans une crèche coûte environ 120 francs. La marge de manoeuvre pour être rentable est étroite. Mais pas impossible. Une étude sur les cantons de Vaud et Zurich propose quelques pistes. Le Jura propose de son côté une taxe limitée à 10 francs pour tous.

Les structures d'accueil passées au crible s'en sortent plutôt
bien, d'après le document publié lundi par l'Office fédéral des
assurances sociales et qui porte sur l'étude de vingt
institutions.



L'examen des coûts moyens n'a pas fait apparaître de différence
considérable entre les crèches vaudoises (126,50 francs la journée
d'accueil) et zurichoises (121,40 francs).

Encadrement et financement différents

Les coûts de personnel représentent le poste le plus important
(VD:75%, ZH: 72%). Suivent les frais de loyer (7%, 13%) et de
restauration (10%, 8%).



Côté taux d'encadrement, l'éducatrice vaudoise s'occupe en moyenne
de 5,2 enfants, la zurichoise de 3,7 enfants. Ces différences sont
avant tout imputables aux directives cantonales. Le niveau de
qualification et de rémunération sont aussi plus élevés dans le
canton de Vaud que dans celui de Zurich.



Rayon financement, les contributions des parents et les
subventions communales tiennent le haut du pavé sur les bords de la
Limmat. Le canton ne verse rien et les allocations d'entreprises
sont rares. Du côté du Léman, l'argent versé par les parents
représente souvent moins de 50% des recettes. Les subventions
communales et cantonales jouent un rôle plus important et les
entreprises mettent davantage la main au porte-monnaie.

Très rentable

L'étude n'a permis d'identifier aucune absence manifeste de
rentabilité. Il est souvent facile d'expliquer pourquoi une crèche
affiche des coûts nettement supérieurs à la moyenne: telle
institution emploie plus de personnel qualifié, telle autre doit
payer un loyer très élevée car elle est bien située.



L'étude juge légitime de fixer un certain nombre d'exigences
(nombre d'enfants, taux d'encadrement, surface, qualification du
personnel) pour assurer une prise en charge de haute qualité. Mais
met en garde contre une réglementation trop détaillée.

Réguler la fréquentation

Seuls quelques facteurs fournissent aux crèches une marge de
manoeuvre suffisante pour optimiser les coûts. La fréquentation est
le principal critère d'efficacité. Dans le pire des cas, une baisse
de 10% des enfants inscrits peut conduire à une hausse
disproportionnée (plus de 10%) des coûts par place d'accueil. Pour
maintenir un taux d'occupation élevé, une crèche doit pouvoir
planifier à long terme.



Difficile aussi d'obtenir un fort taux d'occupation si la crèche
se montre très flexible pour satisfaire les diverses demandes des
parents (gardes d'une demi-journée, gardes alternées). Une solution
peut passer par l'offre de contingents de places réservées aux
entreprises ou à d'autres organisations.

Moins de réglementation, plus de coopération

Des directives trop strictes sur le taux d'encadrement ou la
composition des groupes d'enfants peuvent provoquer un
renchérissement, voire une raréfaction de l'offre. La situation est
ainsi délicate dans le canton de Vaud qui n'autorise pas les
groupes multi-âges.



Pour ce qui est des frais de personnel, l'étude voit certaines
possibilités d'économies en réduisant les exigences de
qualification lorsque ces dernières sont durablement et clairement
dépassées. Le recours au bénévolat ou à du personnel moins qualifié
pour des tâches annexes (jardinage, cuisine, administration) est
une autre piste.



L'étude mise enfin sur la coopération entre crèches, notamment
pour ce qui est du marketing, des achats liés à la restauration ou
de l'organisation d'activités à l'extérieur. L'expérience vaudoise
des réseaux est citée en exemple.



ats/bri

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La crèche à 10 francs la journée dans le Jura

Le Gouvernement jurassien veut révolutionner les tarifs des crèches. Il veut introduire une taxe d'utilisation de 10 francs par jour et par enfant, quel que soit le revenu.

Avec cette initiative, il entend soulager les familles de la classe moyenne. Ce concept de journée à 10 francs vise à rendre le travail plus attractif pour les deux parents et à redonner du pouvoir d'achat aux familles, a expliqué lundi le ministre Philippe Receveur.

Le manque à gagner provenant de l'abandon du tarif social sera compensé par l'introduction d'une allocation d'accueil.

Ce bon de garde serait financé paritairement par les employeurs et les employés à hauteur de 0,07% chacun sur les salaires soumis à l'AVS.

Ce système serait géré par les caisses d'allocations familiales. Ce modèle sera maintenant mis en consultation.