"Ces personnes sont dans une zone de guerre menacée par le terrorisme et l'Etat islamique", rappelle Karin Keller-Sutter, interrogée dans la Matinale mardi.
"Pour moi, la priorité reste la sécurité de la population suisse et des forces de l'ordre suisses. Est-ce qu'on peut mettre en danger des Suisses pour rapatrier des gens qui sont partis de leur propre gré pour faire la guerre en Syrie et en Irak?", s'interroge la conseillère fédérale à la tête du Département fédéral de justice et police.
Jugement difficile
Karin Keller-Sutter évoque ensuite les difficultés du jugement de ces djihadistes. "Est-ce que c'est possible de les juger sur place? C'est ce que je préférerais moi", explique-t-elle.
"Récolter les preuves, avoir une procédure normale sur place, c'est déjà difficile. Alors imaginez les tribunaux suisses qui, tout à coup, doivent juger un comportement qui s'est produit en Syrie."
Femmes et enfants
A la question de savoir si parmi les Suisses concernés, il y a des enfants, la conseillère fédérale répond: "Oui, on estime qu'il y a des enfants, mais enfant n'est pas forcément "enfant". La situation est différente si vous avez des enfants en bas âge ou des adolescents de quinze ans. Là, on sait qu'il y a déjà des extrémistes."
Et Karin Keller-Sutter de citer également la question des femmes. "Certaines femmes, extrémistes, ont poussé les hommes. Alors la question n'est pas simple, il faut regarder au cas par cas."
Propos recueillis par Romaine Morard
Adaptation web: Victorien Kissling