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Piraterie: le Conseil fédéral tergiverse

De multiples actes de piraterie ont eu lieu ces derniers mois en Somalie.
Le Golfe d'Aden est le théâtre d'une multitude d'attaques de pirates.
Une intervention suisse pour protéger la flotte marchande des pirates somaliens demeure plus qu'incertaine. Le Conseil fédéral a de nouveau tergiversé mercredi. Comme la semaine dernière, il a exigé des éclaircissements supplémentaires avant de trancher.

Les questions en suspens concernent en particulier le mandat
militaire, en cas d'envoi de soldats suisses en Somalie, et le
financement, a relaté le porte-parole du gouvernement Oswald Sigg
devant la presse.

Maintes oppositions

Le versement éventuel d'une contribution financière à l'Union
européenne pour son opération "Atalante" contre la piraterie est
aussi à l'examen. Le Département fédéral des Affaires étrangères
représentera le dossier lors d'une prochaine séance. Le
gouvernement devra alors prendre une décision, d'après Oswald
Sigg.



La probabilité d'une intervention helvétique semble s'amenuiser au
fil du temps. Mardi, la commission de politique extérieure du
National a enjoint le Conseil fédéral de renoncer à envoyer des
militaires dans le golfe d'Aden. Pour elle, la "Suisse ne saurait
défendre l'idée d'une intervention, notamment parce qu'elle ne
dispose pas de troupes spécialisées capables d'intervenir dans
pareille situation". La majorité rejette aussi une participation à
l'opération navale européenne, faute de droit de co-décision sur la
conduite des interventions.



Les armateurs suisses semblent également partagés sur la question.
Quant au nouveau chef du Département de la défense Ueli Maurer, il
a clairement laissé entendre qu'il n'était pas favorable à une
intervention militaire helvétique.



ats/cer

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La flotte commerciale suisse

La flotte commerciale helvétique est actuellement constituée de 35 navires, manoeuvrés par 600 marins parmi lesquels ne figurent que six Suisses.

Il arrive à ces bâtiments de naviguer dans le golfe d'Aden, des eaux rendues dangereuses par la présence de pirates somaliens, disposant de bateaux ultra-rapides.