On peut déjà entendre le chant du merle à l'aube et certains oiseaux occupent déjà leur nid, souligne la fondation d'utilité publique pour l'étude et la protection des oiseaux basée à Sempach (LU).
Le merle n’est d’ailleurs pas le seul à avoir flairé le printemps: les rapaces nocturnes tels que le grand-duc d’Europe ou la chouette de Tengmalm hululent pour marquer leur territoire. Mais le plus précoce reste le gypaète barbu: il couve déjà son unique oeuf depuis janvier, voire décembre.
Le radar confirme l'arrivée des migrateurs
Le printemps n’est pourtant pas toujours aussi perceptible. Le retour des migrateurs se fait discrètement, en général de nuit. Grâce à un radar installé sur le toit de son centre de visite, la Station ornithologique suisse peut suivre les mouvements des oiseaux migrateurs de passage au-dessus de Sempach.
Depuis une semaine, le nombre d’oiseaux détectés par le radar a beaucoup augmenté. Leur direction de vol nord-est, que le radar peut mesurer, indique qu’il s’agit bien là des premiers migrateurs.
Si tôt dans la saison, ce sont les oiseaux ayant passé l’hiver en Méditerranée qui sont sur le chemin du retour. Les migrateurs hivernant en Afrique tropicale entreprendront leur retour vers la Suisse dans environ un mois.
ats/oang