"Je pense que 90% des gens ne savent même pas que ce règlement existe", explique Nicolas Vouilloz, responsable de la sécurité sur le domaine des Marécottes (VS), lundi dans le 19h30. Or, en cas de conflit devant la justice suite à une collision par exemple, c’est le règlement de la fédération internationale de ski (FIS) qui sert de base aux juges pour prononcer leurs sanctions.
Ces cas sont rares (7% du nombre total des accidents), mais quand ils sont médiatisés, ils ont valeur de prévention. "Si on se balade un peu sur les pistes les dimanches de février parfois, on se dit que ce n'est pas mal que l'un ou l'autre cas finisse devant les tribunaux. Ca reste justement les quelques cas d’école qu'il faut absolument sanctionner", explique Nicolas Duc, président de la Commission suisse de prévention des accidents de sport de neige (SKUS).
Toujours plus vite
Pour Nicolas Masserey, directeur de l’Ecole Suisse de ski de Crans-Montana, c'est la méconnaissance des règles et le manque de prudence sur les pistes qui expliquent le nombre élevé d'accidents. "L'évolution des skis, avec le carving, permet d'apprendre plus facilement et plus rapidement à faire des virages avec de la vitesse. Les pistes sont mieux préparées et plus faciles à skier. On a tendance à se laisser aller un peu plus vite", détaille Nicolas Masserey.
Les principales blessures touchent les genoux et la tête. Fort heureusement les accidents mortels sont rares. On en déplore cinq par an sur ces dix dernières années.
Anne-Cathia Marchon/cab