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Genève: utiliser la bande d'urgence sur l'A1?

L'A1 est sujette à engorgement. La droite genevoise réagit.
L'A1 est sujette à engorgement. La droite genevoise réagit.
La droite genevoise souhaiterait transformer en troisième voie la bande d'arrêt d'urgence du tronçon d'autoroute situé entre l'aéroport de Cointrin et le pont de la Versoix. Elle a déposé une motion auprès du Grand Conseil.

Pour les partis de l'Entente et l'UDC, l'engorgement de
l'autoroute est un problème qui n'a que trop duré. Ils proposent
donc une solution provisoire en attendant la construction d'une
véritable troisième voie. «Il y a urgence», a fait remarquer lundi
devant la presse le député radical Jacques Jeannerat.

Dans le canton de Vaud, des démarches ont déjà été entreprises
auprès de la Confédération pour pouvoir utiliser, à Morges, la
bande d'arrêt d'urgence comme troisième voie autoroutière. Si le
test s'avère concluant, Genève doit être prête à suivre le
mouvement, a relevé Jacques Jeannerat.

Se défendre à Berne

Pour la droite genevoise, l'utilisation de la bande d'arrêt
d'urgence n'est que le prélude à la réalisation d'une véritable
troisième voie autoroutière entre Genève et Lausanne. Les députés
de l'Entente et de l'UDC ont déposé une résolution au Grand Conseil
demandant au gouvernement de défendre cette idée auprès de
Berne.



La Confédération met à disposition des cantons 5,5 milliards de
francs pour supprimer les goulets d'étranglement sur le réseau
existant, a rappelé Jacques Jeannerat. Pour le député au Grand
Conseil, «Genève devrait être moins timide à Berne» et prendre
exemple sur les Zurichois qui arrivent à se faire entendre.



ats/sun

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Des mesures d'accompagnement

L'ouverture de la bande d'arrêt d'urgence à la circulation nécessitera une signalisation adéquate et des mesures telles que la limitation de la vitesse à 80 km/h.

Sur le plan de la sécurité, la gestion des véhicules tombant en panne impliquera probablement la mise en place d'un système de surveillance électronique.

Une aide fédérale pour la rade?

La droite genevoise souhaite également que Genève profite de la manne fédérale lorsqu'il s'agira de construire une traversée de la rade.

Elle demande au Conseil d'Etat d'inscrire ce projet dans la planification routière fédérale et de faire en sorte que cet ouvrage sorte de terre à l'horizon 2028 et non en 2040 comme prévu.