Le problème des pesticides n’est pas seulement un problème agricole, mais affecte tout le monde, indique le comité dans un communiqué. "Nous ne voulons plus être exposés aux pesticides synthétiques, qui ont un impact sur notre santé et notre environnement", est-il écrit.
Ces produits tuent sans distinction même les espèces utiles comme les abeilles et d’autres pollinisateurs à l'instar des oiseaux. Au final, les pesticides arrivent aussi dans nos assiettes, explique ensuite le comité.
Les initiants voient dans une interdiction des pesticides des avantages non seulement pour la santé, mais aussi pour l'économie. L'objectif est un changement structurel, déclare Joël Thiébaud, du comité directeur. Le label "Swiss Made" sortirait grandi de ce processus, ce qui profiterait également aux exportations et au tourisme.
Dix ans pour changer
La liste des interdictions comprend le glyphosate ou les néonicotinoïdes, un insecticide dangereux pour les abeilles. Des substances comme le sulfate de cuivre seraient toujours autorisées, même dans l'agriculture biologique. L'utilisation d'engrais resterait admissible.
L'initiative laisserait une période de dix ans à l'agriculture pour changer sa pratique. La Confédération est également incitée à soutenir l'agriculture pendant cette délicate transition.
ats/gma