Selon une information du Temps, ils toucheraient jusqu’à 1400 francs suisses par mois, au titre de gratification pour leur engagement, volontaire ou non, en faveur du régime nazi.
Le ministère allemand du Travail évoque 2033 bénéficiaires dans le monde, dont 49 en Suisse, recevant aujourd’hui encore des rentes qui avaient été instaurées par Adolf Hitler en 1941. Depuis, elles sont versées par le gouvernement allemand.
La CICAD se dit sous le choc
En Suisse, la Coordination intercommunautaire contre l’antisémitisme et la diffamation (CICAD) est sous le choc: "Je suis surpris et choqué qu’on puisse en 2019 encore reparler de pensions versées à des gens qui ont participé à l’effort nazi, au même titre que je reste choqué que même à la fin de la guerre, on ait pu envisager de verser une pension à ces gens qui ont été des acteurs du massacre, voire de l’effort nazi", dénonce son secrétaire général Johanne Gurfinkiel.
Octroyer des rentes d'invalidité à des engagés volontaires ou non: la question divise l'Allemagne depuis plus de soixante ans. Mais jusqu'à présent, toute tentative de révision du système a échoué.
Un dossier rouvert en Belgique en 2016
Le débat fait rage également dans d’autres pays européens. En Belgique, le dossier a été rouvert en 2016 par le Parlement. Une proposition de résolution a été déposée pour mettre un terme à ces versements. Et le texte a été signé mercredi dernier par les députés belges.
En France, des groupes parlementaires de l'Assemblée s'engagent contre le versement de ces pensions. En Suisse, en revanche, les politiques ne se sont pas encore emparés de la question.
Estelle Braconnier et Cynthia Gani