Chantal Galladé invoque le différend entre l'Union européenne et la Suisse au sujet de l'accord-cadre comme raison principale de sa démission.
Dans l'émission Forum mercredi, la politicienne de 46 ans réfute tout coup médiatique: "Lorsque je suis entrée au PS il y a 30 ans, c'était le parti qui était pour de bons accords avec l'UE, pour l'écologie, pour l'égalité entre les sexes et pour une société moderne. Aujourd'hui, le seul parti qui est pour tout cela, ce sont les Vert'libéraux."
Une politicienne "surestimée"
Ce départ a créé un petit séisme au sein du groupe socialiste, selon les membres contactés par la RTS. "C'est quand même dommage de se rendre compte après 15 ans sous la Coupole que l'on était dans le mauvais parti. Surtout que le PS a une aile centriste et que tout le monde y est le bienvenu", déplore Ada Marra. Et la vice-présidente du PS d'ajouter: "Chantal Galladé a choisi le côté libéral plutôt que le côté social."
Sous le couvert de l'anonymat, d'autres élus se montrent encore plus critiques: "C'est une politicienne surestimée, qui ne s'est jamais préoccupée du dossier européen, ni d'environnement".
De son côté, le chef de groupe Roger Nordmann juge paradoxal de quitter le PS sous prétexte que celui-ci ne serait pas assez europhile. Les Vert'libéraux, rappelle-t-il, combattent la réforme fiscale et le financement de l'AVS (en votation le 19 mai prochain). Or si cet objet est refusé, estime Roger Nordmann, cela mettra justement la Suisse en difficulté avec l'UE. La Confédération pourrait alors se retrouver sur une liste noire, ajoute le conseiller national.
Thibaut Schaller et Mathieu Henderson
Chantal Galladé a en effet été une figure médiatique du parti sur les questions de sécurité. Sa démission s'accompagne en outre de virulentes critiques sur la stratégie du PS concernant le dossier européen: la Zurichoise dit vouloir se libérer du corset idéologique socialiste et rejoindre une formation qui soutient le traité avec l'Union européenne.
Chantal Galladé tourne le dos au Parti socialiste après 30 ans d'engagement.
Elle invoque le différend entre l'Union européenne et la Suisse au sujet de l'accord-cadre comme raison principale à ce changement. "Les Vert'libéraux défendent l'accord-cadre et avec celui-ci une relation raisonnable avec l'Europe", explique-t-elle dans un entretien avec Tamedia publié mardi soir.
Celle qui habite à Winterthour ne compte pas se présenter à des élections pour le moment. Maman de deux enfants, elle avait démissionné du Conseil national en décembre dernier après y avoir siégé 15 ans. La pédagogue, politologue et enseignante en école professionnelle avait été élue à la mi-juin à la présidence de l'administration scolaire du district de Winterthour. Sous la Coupole, elle a été remplacée par Daniel Frei, 39 ans, ancien député au Grand Conseil zurichois.
Chantal Galladé a en effet été une figure médiatique du parti sur les questions de sécurité. Sa démission s'accompagne en outre de virulentes critiques sur la stratégie du PS concernant le dossier européen: la Zurichoise dit vouloir se libérer du corset idéologique socialiste et rejoindre une formation qui soutient le traité avec l'Union européenne.