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Le Conseil fédéral ne souhaite pas interdire les emballages plastiques

Le Conseil fédéral trouve disproportionné d'interdire les emballages en vrac pour les fruits et légumes. [Keystone - Christoph Soeder]
Le Conseil fédéral trouve disproportionné d'interdire les emballages plastiques / Le Journal horaire / 19 sec. / le 28 février 2019
Pour le Conseil fédéral, interdire les emballages des fruits et légumes disponibles en vrac serait disproportionné. Le gouvernement ne croit également pas aux bénéfices des sacs en plastique compostables.

Le Conseil fédéral publiait jeudi sa réponse à une interpellation de la conseillère nationale Rebecca Ruiz (PS/VD).

Le gouvernement reconnaît qu'il est nécessaire de prendre des mesures pour réduire les déchets et notamment les emballages. Il a précisé que l'Office fédéral de l'environnement préparait actuellement une stratégie et des mesures concrètes.

L'une des solutions consisterait par exemple à renoncer au suremballage (emballage de plusieurs produits déjà emballés individuellement).

Autre piste: renoncer aux emballages qui ne sont remplis qu'aux deux tiers. Le Conseil fédéral ne croit en revanche pas aux propositions soumises par Rebecca Ruiz.

Pas d'interdiction d'emballages

Dans sa réponse, le Conseil fédéral avance qu'une interdiction des emballages pour les fruits et légumes n'entraînerait probablement qu'une faible réduction de la charge environnementale. Les principaux détaillants vendent aujourd'hui déjà en vrac une part significative de ces produits.

Le consommateur n'achèterait que ce dont il aurait besoin, ce qui limite les déchets. Mais l'emballage protège aussi les fruits et légumes sensibles et permet de les garder plus longtemps au lieu de les jeter.

Réticence face au sac en plastique compostable

Le Conseil fédéral ne croit pas non plus aux vertus du sac en plastique compostable. Celui-ci affiche un bilan écologique global moins bon que les sachets en plastique ou en papier.

De plus, les installations de production de biogaz et de compostage suisses ne sont pas toutes en mesure de les dégrader entièrement.

Autre problème, il pourrait être difficile de distinguer un sac de l'autre et certains, non compostables, risquent de finir dans la nature.

Enfin, le gouvernement ne tient pas à fixer des pourcentages maximaux d'emballages plastiques. Il ne s'agit que d'une partie du problème. Il faudrait aussi prendre en compte d'autres matériaux.

ats/sims

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L'interpellation de Rebecca Ruiz

En décembre 2018, la conseillère nationale Rebecca Ruiz a posé trois questions au Conseil Fédéral.

Elle souhaitait savoir s'il était possible que les grandes surfaces aient l'obligation de remplacer l'utilisation de sachets plastiques par des sachets compostables. Les principaux détaillants vendent aujourd'hui déjà en vrac une part significative de ces produits.

Elle demandait également l'avis du gouvernement sur l'interdiction des emballages autour des fruits et légumes, et s'il estimait faisable la définition d'une norme de pourcentage pour ne pas dépasser une certaine quantité d'emballages plastiques.