Un groupe interdépartemental avec des représentants des cantons
s'est rendu sur place en août dernier, a indiqué dimanche à l'ATS
le porte-parole du Département fédéral de justice et police (DFJP),
Guido Balmer, confirmant une information de la SonntagsZeitung .
Les éléments rassemblés dans le camp de détention ont ensuite
servi à la préparation d'une décision du Conseil fédéral sur
l'accueil en Suisse de certains prisonniers. Le DFJP n'a pas
souhaité donner d'autres indications dimanche. Le journal dominical
mentionne deux Ouïghours, un Ouzbek et un Palestinien.
Amnesty International approuve
Amnesty International a salué dans un communiqué les «actions
concrètes» des autorités suisses en vue d'accueillir des détenus du
camp militaire américain. L'ONG appelle le Conseil fédéral à
désigner rapidement les personnes qui entrent en ligne de compte
pour venir en Suisse.
«Certains prisonniers attendent leur libération depuis déjà plus
de sept ans», rappelle le porte-parole de la section suisse de
l'organisation Daniel Graf, cité dans le communiqué.
Outre la Suisse, l'Espagne, l'Irlande et d'autres pays encore se
sont dits ouverts à un tel transfert. La France, la Grande-Bretagne
et le Portugal ont déjà accueilli des détenus de Guantanamo. En
juin dernier, la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf avait
elle expliqué que plusieurs dossiers étaient examinés.
ONG mobilisées
Plus de 200 prisonniers se trouvent encore dans le camp de
détention américain à Cuba. Selon les plans du président américain
Barack Obama, le site particulièrement critiqué en Europe sous
l'administration de George W.Bush doit être fermé d'ici janvier
prochain. Des dizaines d'hommes de confession musulmane détenus
pendant des années comme des suspects de terrorisme et en partie
sans avoir été inculpés doivent être libérés mais les Etats-Unis
n'ont pas trouvé jusqu'ici suffisamment de pays d'accueil.
Plusieurs ONG de défense des droits de l'homme, dont Amnesty
International, ont critiqué des méthodes de torture pour
l'extorsion d'aveux. G.W.Bush a lui en revanche toujours démenti
que des personnes étaient torturées au nom de son pays.
ats/bri