Cette décision, tombée vendredi, va retarder l'ouverture du
chantier qui était prêt à démarrer. «Nous ne pourrons pas commencer
les travaux rapidement comme nous le voulions», a regretté Mark
Muller, conseiller d'Etat chargé des constructions, lundi soir sur
la chaîne genevoise Léman Bleu.
Selon le magistrat libéral, le projet de liaison ferroviaire
franco-genevoise n'est cependant pas menacé dans ses fondements.
L'Etat va continuer à se battre devant la justice.
Quelques travaux préparatoires avaient déjà été engagés avec
l'aménagement d'un quai à la gare Cornavin. Il sera impossible
d'aller de l'avant pour l'heure.
«Paralysie de la région»
Le «Comité Pro-RER», qui soutient le CEVA, a pris connaissance
«avec consternation» de l'arrêt du Tribunal administratif fédéral
(TAF), indique-t-il lundi. «Les recourants porteront une lourde
responsabilité face à la paralysie de la région et la suppression
de nombreux emplois».
Autre son de cloche du côté de l'Association pour une meilleure
mobilité franco-genevoise, opposée au tracé du CEVA. Pour elle,
cette décision prouve que «le dossier a été préparé avec un
singulier manque de rigueur» et qu'il se révèle «insatisfaisant ou
incomplet sur de nombreuses questions, notamment au niveau de la
sécurité et de la protection de l'environnement».
L'Etat de Genève et les CFF avaient demandé que l'effet suspensif
soit retiré à la soixantaine de recours déposés contre
l'approbation des plans délivrée en mai dernier par l'Office
fédéral des transports (OFT). Robert Cramer, le chef du Département
du territoire, s'était alors dit confiant. Il envisageait de faire
débuter les travaux rapidement.
ats/sbo