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CEVA: la facture du RER genevois enfle

Déchets napolitains: Robert Cramer est au centre de la cible
Robert Cramer et le Conseil d'Etat ont joué la transparence.
Le CEVA coûtera au moins 1,5 milliard. La facture actualisée, présentée mercredi par le Conseil d'Etat genevois, gonfle de plus de 50% par rapport aux 940 millions budgétés en 2002. Le canton devra rajouter environ 250 millions et la Confédération 300.

Le gouvernement genevois a choisi de "jouer la transparence"
concernant la facture du CEVA, le RER genevois.



Mercredi, trois conseillers d'Etat ont présenté devant les médias
les nouvelles estimations des coûts de la future ligne ferroviaire.
Les surcoûts de 550 millions s'expliquent par le renchérissement et
par une série d'améliorations apportées au projet initial.

Référendum possible

Dans un premier temps, le gouvernement demande au Grand Conseil
d'adopter une rallonge de 107 millions. Ce crédit servira à
financer des améliorations techniques, esthétiques et de sécurité,
qui sont apparues nécessaires aux parties consultées et aux
autorités fédérales durant l'étude du projet.



Cette rallonge, qui passera d'ici juin devant le parlement, pourra
faire l'objet d'un référendum. Un éventuel vote pourrait intervenir
en septembre. Le chef du Département du territoire Robert Cramer,
qui insiste sur l'urgence du projet et sur ses retombées pour le
développement de toute la région, ne craint pas le verdict
populaire.

Confiance

Les surcoûts liés au renchérissement, de l'ordre de 150 millions
pour le canton selon les estimations actuelles, n'ont pas à être
soumis au Grand Conseil. Quant aux centaines de millions que la
Confédération devra mettre en plus, Robert Cramer se dit
confiant.



Un protocole d'accord sur le financement du CEVA lie Genève et
Berne. Il fixe la part fédérale à 57% de la facture globale, contre
43% pour le canton. Il appartiendra aux autorités fédérales de
trouver où puiser cet argent.



ats/boi

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Coûteux recours

Maintenant que les maîtres d'ouvrages (canton et CFF) ont terminé leurs appels d'offres pour les travaux, les chantiers pourraient techniquement démarrer dès la fin du premier trimestre 2009.

Mais les recours freinent le processus. Le Conseil d'Etat persiste dans sa volonté d'obtenir la levée de leur effet suspensif des recours. Il annonce avoir déposé un recours au Tribunal fédéral contre le refus du Tribunal administratif fédéral, en janvier, de lui accorder cette suspension.

Chaque année perdue à cause des recourants renchérit la facture globale de 33 millions, déplore le Conseil d'Etat.

Il reste à ce jour 56 recours à traiter. L'objectif des autorités reste une mise en service complète du CEVA en 2015.