La vitesse et surtout l'inattention sont en cause, alors que les
retraits pour conduite sous l'influence de médicaments, de
stupéfiants ou d'alcool reculent, selon ce qu'annonce l'Office
fédéral des routes dans son communiqué .
Portables et GPS montrés du doigt
Pour expliquer la hausse des cas d'inattention (8506, +7,5%),
l'OFROU a pointé du doigt "la diffusion toujours plus grande des
appareils électroniques multimédias tels que les téléphones et les
systèmes de navigation".
Les deux principales causes de retrait de permis restent cependant
la vitesse avec 33'238 cas (+5%) et l'alcool au volant 0,8 pour
mille et plus - avec 18'902 cas. Ce dernier affiche une légère
baisse de 1,2%. Le nombre d'avertissements pour cause d'ébriété -
entre 0,5 et 0,8 pour mille - a lui diminué de 2,3%, avec 6291
cas.
La conduite sous l'influence de médicaments ou de stupéfiants
affiche elle une baisse de 8,3% à 1877 cas. Les cas de toxicomanie,
en revanche, augmentent de 9,5% à 1976 cas, sans que l'OFROU ne
constate de tendance particulière.
Davantage de longs retraits
Quant à leur durée, les retraits pour une longue période ont
continué à se multiplier. Au total, 3048 personnes ont été privées
de leur permis pendant 7 à 12 mois (+7,7%) et 1790 (+12,2%) pour
une durée plus longue. Ces résultats sont le reflet du régime plus
sévère introduit en 2005, constate l'OFROU. Le 70% des retraits a
été prononcé pour un à trois mois. Ceux pour une période
indéterminée se montent à 15%.
Le "permis de conduire à l'essai" produit lui aussi ses effets,
mais essentiellement sur les femmes. Pas moins de 323 permis ont
été annulés en 2008, dont 5% seulement appartenaient à des
conductrices. Pourtant, elles représentent environ 17% des cas dans
les autres mesures administratives.
Quant aux étrangers, les autorités suisses ne peuvent pas leur
retirer leur permis. Par contre, l'interdiction de conduire dans le
pays peut leur être infligée en cas d'infraction. Ils sont 17'359 à
figurer dans cette catégorie, un nombre relativement stable.
ats/ap/mej
Forte hausse des retraits chez les + de 50 ans
Les plus nombreux à se voir confisquer leur "bleu" restent les jeunes entre 20 et 29 ans (25 125 cas), suivis des 30-39 ans (16 854).
Mais la catégorie de conducteurs connaissant la plus forte augmentation de retraits est celle des plus de 50 ans: 8% de plus en moyenne, contre 3% en 2007. Chez les moins de 20 ans, la tendance est à la baisse (-5,2%).