A l'unanimité, les représentants du PS, de l'UDC, du PLR et du
PDC ont fait part de leur souhait de ne plus être simplement
confrontés à une information sur les décisions déjà prises par le
gouvernement, a expliqué vendredi devant la presse le président du
Parti socialiste Christian Levrat.
Plan de relance
Les partis gouvernementaux ont ainsi pu s'exprimer une nouvelle
fois sur le 2e plan conjoncturel présenté mercredi par le Conseil
fédéral. Les libéraux-radicaux et les démocrates-chrétiens
soutiennent la démarche du gouvernement. L'UDC s'y oppose et plaide
pour des réductions d'impôts.
Le PS souhaite quant à lui un plan de relance de plus grande
ampleur. Il faudrait notamment davantage accompagner la mue
structurelle de l'économie en investissant particulièrement dans la
formation et le domaine énergétique, selon Christian Levrat.
TVA
Les partis ont également abordé la question de la TVA. La
votation fédérale sur la hausse de la taxe destinée à assainir l'AI
doit avoir lieu «le plus rapidement possible», a déclaré le
Christian Levrat. L'entrée en vigueur du projet devrait rester
fixée à 2010.
La commission compétente du National a pris une décision similaire
(lire ci-contre) .
ats/ant
Le retour de l'UDC
Ces entretiens de Watteville ont été marqués par la présence des représentants de l'UDC, un retour «spécialement salué» par le président de la Confédération Hans-Rudolf Merz.
Les démocrates du centre avaient claqué la porte de cette réunion après la non réélection de Christoph Blocher au Conseil fédéral en décembre 2007, au nom de leur politique d'opposition.
Avec l'arrivée d'Ueli Maurer au Conseil fédéral, ils se considèrent désormais à nouveau comme un parti gouvernemental.
Le Parti bourgeois démocrate d'Eveline Widmer Schlumpf devrait rejoindre prochainement les entretiens de Watteville puisqu'il pourra former un groupe parlementaire dès la session de mars.
La commission du National sur la TVA
La hausse de la TVA destinée à assainir l'AI devrait entrer en vigueur en 2010 comme prévu.
Sans coup férir, la commission de la sécurité sociale du Conseil national a décidé de recommander au plénum de ne pas retoucher ni reporter le projet malgré la crise économique.
A l'exception de l'UDC, tous les partis ont répété leur soutien à la réforme.
La date du 1er janvier 2010 pour son application doit être maintenue, a indiqué vendredi le président de la commission Jürg Stahl (UDC/ZH) devant les médias.
Une proposition des démocrates du centre visant à élaborer un nouveau dispositif n'incluant pas d'augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée a été refusée par 17 voix contre 8.
Sauf nouvelle surprise, la votation fédérale aura lieu le 27 septembre.
Une discussion a eu lieu sur l'opportunité de revenir à la date initiale du 17 mai. Mais le ministre des affaires sociales Pascal Couchepin et la Chancellerie fédérale ont assuré que cela n'était plus possible.