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Les petits autocollants BIO des produits finissent souvent au compost

Les autocollants non dégradables sur les fruits et légumes polluent les centres de recyclage.
Les autocollants non dégradables sur les fruits et légumes polluent les centres de recyclage. / 19h30 / 1 min. / le 5 mars 2019
Les petits autocollants destinés à informer sur le label BIO des fruits ou légumes finissent trop souvent au compost, a dénoncé mardi le conseiller aux Etats glaronais Werner Hösli en interpellant le Conseil fédéral à ce sujet.

Werner Hösli en a fait son combat personnel: il ne faut plus que ces étiquettes de quelques millimètre carrés finissent au compost avec les épluchures. Elles devraient au contraire aller à la poubelle, car elles ne sont pas biodégradables.

Au moment où les préoccupations écologiques prennent de l'ampleur, le parlementaire UDC a invité les petits autocollants sous la Coupole fédérale et il attend désormais la réponse du gouvernement à son interpellation.

"On interdira bientôt les sacs en plastique, ou au moins on les fera payer, on interdira les pailles en plastique et en même temps on étiquette chaque fruit et chaque légume avec ces petits autocollants, ça n'a pas de sens", critique Werner Hösli mardi dans le 19h30.

Des autocollants qui devraient se multiplier

Pour l'heure, le Conseil fédéral estime qu'il faut plutôt travailler sur le sensibilisation auprès des distributeurs plutôt que de passer à la régulation.

Les petites étiquettes ne semblent également pas préoccuper ni les entités qui gèrent les composts, ni la grande distribution. Les premiers doivent en effet avant tout s'occuper des plastiques de plus grande taille.

Quant aux distributeurs, ils voient plutôt ces autocollants comme une solution et ils devraient même les multiplier à l'avenir, selon Tristan Cerf, porte-parole de Migros: "Partout où on peut le faire, il faut pouvoir mettre ces étiquettes et pouvoir vendre les produits en vrac plutôt que d’avoir un emballage qui finit dans la poubelle du consommateur et qui est dommageable pour la planète."

Une alternative à l'étiquetage existe aussi: le marquage au laser. Mais cette technique peine encore à séduire en Suisse. Coop est en phase de tests, alors que Migros a abandonné l'idée, car le procédé endommagerait les produits.

Théo Jeannet/boi

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