"Dans sa forme actuelle, le traité détruit la Suisse", a déclaré devant la presse le président du parti Albert Rösti au terme de la réunion du groupe. Il porte atteinte à tout ce qui fait la Suisse: la démocratie directe, le fédéralisme, l'indépendance et la neutralité, a précisé le Bernois.
Le groupe UDC se montre particulièrement critique sur la reprise dynamique, et donc automatique, du droit européen. Cet accord institutionnel subordonne la Suisse aux institutions de Bruxelles et la soumet aux jugements de la Cour de justice de l'UE, précise l'UDC dans un communiqué.
Les autres partis épinglés
Devant les médias, Albert Rösti a lancé des piques en direction des autres partis. A commencer par le PLR, dont le virage montre à quel point les groupes dirigés par des managers étrangers font pression sur la question, selon l'UDC.
Tous les partis ont exprimé une grande retenue face aux résultats des négociations. Et ces dernières semaines les fronts se sont quelque peu ramollis. A commencer par le "oui de raison" du groupe PLR, selon Albert Rösti. Celui-ci exige certes des précisions, mais renonce à demander de poursuivre les négociations.
L'accord-cadre porte atteinte à tout ce qui a fait la Suisse: la démocratique directe, le fédéralisme, l'indépendance et la neutralité.
"Nous pensons que cet accord-cadre porte atteinte à tout ce qui a fait la Suisse: la démocratique directe, le fédéralisme, l'indépendance et la neutralité", a affirmé de son côté la vice-présidente de l'UDC Céline Amaudruz. Le 6 décembre 1992, rappelle-t-elle - jour de la votation sur l'adhésion de la Suisse à l'Espace économique européen (EEE) - tous les milieux économiques et tous les autres partis disaient que "si la Suisse n'adhère pas à l'EEE, ce sera la fin. "C'est exactement le même discours qu'on retrouve aujourd'hui. Or, il n'en était rien."
Le PS a lui aussi évolué dans sa position ces derniers jours. Ainsi des voix critiques se sont exprimées lors de l'assemblée des délégués du parti le week-end dernier, face au non catégorique à l'accord de la direction du PS. Des poids lourds comme Christian Levrat et Roger Nordmann, présidents du parti et du groupe parlementaire, ont signalé qu'ils étaient prêts à discuter, a encore dit Albert Rösti mardi.
>> Revoir les explications en deux parties de Pierre Nebel sur l'accord-cadre:
Partie I:
Parti II
ats/ther