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Jean-Pierre Gontard remonte au front

Jean-Pierre Gontard, ici lors de son passage à Mise au point en 2008.
Jean-Pierre Gontard, ici lors de son passage à Mise au point en 2008.
Après ses déclarations dans Temps Présent, Jean-Pierre Gontard a décidé de reprendre la parole dans la presse pour répondre à de nouvelles attaques. Selon lui, les accusations visent la Suisse, qui n'aurait pas coopéré à l'entraide judiciaire.

Dans une interview à «24 heures» et la «Tribune de Genève» de
samedi, l'émissaire réfute ces attaques sur le manque de
coopération de la Suisse. Il affirme avoir répondu le 6 novembre
aux questions du Ministère public de la Confédération à la suite
d'une commission rogatoire de la justice colombienne. «Suite à cet
interrogatoire, les autorités helvétiques ont transmis les
documents en procédure accélérée», a-t-il affirmé.

«A ce jour, nous n'avons reçu aucune nouvelle de la justice
colombienne», précise Jean-Pierre Gontard. L'ancien professeur de
l'IUED à Genève explique avoir décidé de s'expliquer publiquement
après plusieurs articles de presse mettant en cause la coopération
judiciaire de la Suisse.

Attaques de la presse

«A la fin de l'année, des médias colombiens - et
particulièrement la très sérieuse revue «Semana» - ont attaqué la
Suisse et non plus seulement ma personne.» «Semana» a affirmé,
selon le diplomate, «que Berne n'avait jamais répondu à la
commission rogatoire».



Jusqu'alors, Jean-Pierre Gontard ne s'était plus exprimé dans la
presse sur ce sujet «par respect pour la justice colombienne».
L'émissaire a finalement décidé de s'expliquer une nouvelle fois
publiquement «avec l'accord du DFAE».



ats/ps

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Pas de rançon versée

Dans une enquête de la TSR, diffusée jeudi dernier, Jean-Pierre Gontard répétait n'avoir pas versé de rançon en 2001 pour faire libérer deux employés de Novartis. L'entreprise pharmaceutique a versé elle-même 2,5 millions de dollars.

Il n'avait servi qu'à «établir un canal de communication» avec les FARC, la rançon étant payée par l'entreprise suisse.

Selon le reportage, les autorités colombiennes étaient parfaitement au courant de cette transaction et les accusations de Bogota contre Jean-Pierre Gontard feraient partie d'une volonté de discréditer tous les médiateurs colombiens et étrangers engagés dans ce conflit.

Poursuivi par la justice colombienne

Jean-Pierre Gontard, mandaté par le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) pour servir d'intermédiaire avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), est poursuivi depuis juillet 2008 par la justice colombienne pour «gestion de fonds d'une organisation terroriste».