Au Parti libéral-radical, l’enveloppe prévue pour la bataille électorale est de 3 millions de francs, tandis que près de 1,4 million seront dépensés par le Parti socialiste. Parmi les frais figurent des séances de media training, dans lesquelles on apprend aux élus à répondre aux médias mais aussi à utiliser les réseaux sociaux.
"Les réseaux sociaux se sont imposés dans la communication politique il y a dix ans et toute la sphère politique s’est appropriée ces outils", explique Alexis Delmege, président de la Société romande de relations publiques. "Les politiciens sont bien préparés, notamment avec l’arrivée des plus jeunes et les agences spécialisées qui les conseillent", ajoute-t-il.
Maîtriser le message et le diffuser
Parmi les recommandations données par ces agences de relations publiques, l’expert romand met en avant trois aspects clés : "Tout d’abord, il faut apprendre le message qui utilise des mots-clés et maîtriser des réponses adaptées aux questions difficiles. On recommande d’éviter un langage trop compliqué. Deuxièmement, il faut trouver des tournures de phrases percutantes. Enfin, le message doit être répété plusieurs fois."
La communication au sein d’un parti n’est pas l’affaire uniquement des personnalités à la tête du groupe, selon Alexis Delmege. "Il est nécessaire de s’organiser, de planifier et surtout de diffuser l’information dans tous les niveaux de la pyramide du parti pour que les miliciens aussi aient les outils pour convaincre leur entourage."
Samedi à Berne, de nombreux candidats du PS aux élections fédérales se sont rendus au siège du parti pour une séance photo. Il s’agit de produire les images qui seront affichées partout dans le pays, mais aussi d’écrire les slogans et de créer les vidéos de campagne.
Aurélie Coulon/gma