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Plan de relance: les partis réagissent

Le PS critique les "mesures encore largement insuffisantes" de Berne.
Le PS critique les "mesures encore largement insuffisantes" de Berne.
Pour le PS et les syndicats, le paquet conjoncturel du Conseil fédéral est insuffisant. Le PDC et le PLR se disent globalement satisfaits, alors que l'UDC rejette ces mesures en bloc, leur préférant des baisses d'impôts.

Si le PS estime que le gouvernement est bien inspiré d'étoffer
son programme de relance, il juge que les mesures présentées mercredi par le Conseil fédéral "sont encore largement insuffisantes".
Surtout si on les compare aux efforts consentis par les
gouvernements étrangers, indique le parti dans un communiqué.

"Peu efficace", dit le PS

Le PS salue la prolongation de 12 à 18 mois des indemnités de
chômage partiel, mais considère en revanche que les autres mesures
"sont peu efficaces et relèvent du calcul d'épicier".



Pour le PS, il faut absolument consentir à des investissements
d'envergure pour enrayer la profonde récession qui s'annonce. Le PS
demande davantage d'investissements dans les transports publics et
de mesures incitatives dans les domaines de l'énergie et de
l'environnement. Par exemple, 500 millions de francs sur deux ans
pour l'assainissement énergétique des bâtiments et un autre demi
milliard visant à lutter contre les crues et les avalanches.

Démocrates-chrétiens satisfaits

Le PDC, par la voix de sa porte-parole Marianne Binder, salue
cette deuxième étape, qui va dans la bonne direction. Elle rappelle
que son parti a déposé plusieurs interventions parlementaires qui
vont dans le même sens, en matière notamment de tourisme, de PME,
du rail et de la route, de la protection de l'environnement ou de
l'énergie. Le PDC espère que cette 2e étape sera suffisante. "Il
faudra en tout cas en évaluer les effets avant d'envisager
éventuellement une 3e étape", selon Marianne Binder.

Les libéraux aussi

Pour le PLR, le gouvernement est intervenu là où il le fallait,
en restant modéré dans son intervention, estime son porte-parole
Damien Cottier. Si on adopte des plans massifs tels que le
souhaitent les syndicats, on débouche sur des projets inefficaces,
qui vont ruiner les finances publiques et sont mauvais pour
l'emploi à long terme. Les libéraux-radicaux saluent en particulier
les mesures prises pour combattre la progression à froid, qu'ils
appelaient de leurs voeux pour soulager les contribuables.

L'UDC fait cavalier seul

L'UDC se démarque des autres partis en rejetant complètement le
paquet adopté par le gouvernement. Pour lui, il vaudrait mieux
renforcer le pouvoir d'achat en baissant les impôts plutôt que de
gonfler encore davantage le ménage fédéral. Au vu du déficit
enregistré en 2008, le Conseil fédéral doit immédiatement s'atteler
à un programme d'abandon de tâches.



L'Union des transports publics salue de son côté la décision de
prévoir 252 millions de francs pour les transports publics, dont
150 millions pour les CFF et 102 millions pour les autres
entreprises de transports.



ats/mej

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"Insuffisant", disent les syndicats

L'Union syndicale suisse (USS) et Travail.Suisse jugent aussi le paquet insuffisant et demandent des mesures supplémentaires.

L'USS souhaite par exemple des mesures destinées à renforcer le pouvoir d'achat des ménages, notamment en relevant la réduction des primes des caisses maladie et les allocations familiales.

La centrale syndicale demande aussi des investissements de 7 milliards de francs dans la construction et le lancement d'une offensive de formation continue.

Quant à la révision de l'imposition des familles, elle la taxe de "pur miroir aux alouettes, car seuls les hauts revenus en profiteront".

Travail.Suisse invite le Parlement à aller plus loin que le Conseil fédéral en prenant des mesures supplémentaires en matière d'assainissement des bâtiments et d'énergie renouvelables.

Le syndicat souhaite aussi un prolongement des indemnités de chômage de 420 à 500 jours.