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Avalanche de Nendaz: deuxième corps retrouvé

Les personnes ensevelies sont des séminaristes d'Ecône.
Les personnes ensevelies sont des séminaristes d'Ecône.
Les sauveteurs ont retrouvé jeudi une deuxième victime de l'avalanche qui s'est déclenchée mercredi dans la région de Nendaz, en Valais. Une personne est toujours portée disparue. Les recherches ont pour l'heure été interrompues en raison de la mauvaise météo.

La deuxième victime a été retrouvée dans le lac de Cleuson, où
l'avalanche a terminé sa course, a indiqué la police cantonale
valaisanne. La personne encore disparue pourrait s'y trouver aussi,
mais pour des raisons de sécurité, il est pour l'heure impossible
de poursuivre les investigations. Une surveillance est mise en
place et les recherches se poursuivront selon l'évolution de la
météo.

Mercredi déjà, des plongeurs s'étaient rendus sur place pour
analyser si une intervention était envisageable. Mais en raison de
la masse de neige et de glace accumulée dans l'eau, il leur a été
impossible d'entreprendre des recherches dans l'eau.

Météo difficile

Jeudi matin, le chef des secours valaisans Paul-André Gillioz
avait indiqué que les recherches avaient pu reprendre dès l'aube
sur les lieux de l'avalanche car la météo s'était améliorée. Ainsi,
deux hélicoptères d'Air-Glaciers ont transporté une douzaine de
secouristes et de guides. Les sauveteurs ont procédé à un minage
afin de sécuriser la zone.



Une nouvelle avalanche a été déclenchée. Le cône de l'avalanche a
été sondé. Des conducteurs de chien ont aussi participé aux
recherches. Mais durant toute la journée, le brouillard et les
chutes de neige ont rendu l'intervention très difficile. Partout en
Suisse, des chutes de neige ont d'ailleurs perturbé le trafic une
bonne partie de la journée, entraînant la fermeture de plusieurs
routes et provoquant nombre d'accidents.

De jeunes séminaristes d'Ecône

Mercredi vers 13 heures, une
avalanche a emporté quatre des sept membres d'un groupe de
randonneurs en raquettes. L'un d'entre eux, âgée de 23 ans, est
mort, un autre de 20 ans a été blessé, mais il est déjà sorti de
l'hôpital. Jeudi, on apprenait qu'une des deux personnes portées
disparues était morte elle aussi. Un séminariste est toujours porté
disparu.



Aucun de ces randonneurs n'était équipé de détecteur de victimes
d'avalanche (DVA), a précisé jeudi la police cantonale valaisanne.
Tous ces randonneurs étaient des séminaristes français de la
Fraternité Saint-Pie X à Ecône, a indiqué jeudi la police
valaisanne, confirmant une information de plusieurs médias.



Mercredi, les sauveteurs, appuyés par trois hélicoptères, des
médecins, des guides et des conducteurs de chiens ont oeuvré sans
relâche pour retrouver les deux disparus.

Recherches suspendues au crépuscule

A 17h00, ceux-ci n'avaient toujours pas été localisés. La nuit
tombante, la météo et la sécurité des sauveteurs ont conduit à
l'interruption des recherches. L'opération de secours s'est avérée
difficile dans un lieu peu accessible.



Les randonneurs avaient quitté Siviez en direction de la cabane
St-Laurent. L'avalanche s'est déclenchée à une altitude de 2200
mètres en surplomb du lac de Cleuson. D'une taille de 100 mètres
sur 250, elle a terminé sa course dans les eaux du barrage.



Il y a une quinzaine de jours, un skieur valaisan avait déjà perdu
la vie à la suite d'une avalanche dans le même secteur. Il
pratiquait le hors-piste.



ats/ap/mej

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Danger d'avalanche très élevé

La situation en matière de danger d'avalanches est plutôt exceptionnelle en Suisse en ce moment, en raison de la tempête du début de semaine et des chutes de neige incessantes. Le risque est élevé.

Dans les zones où le danger est marqué (degré 3 sur une échelle de 5) ou fort (4), des avalanches peuvent être facilement déclenchées par des personnes seules, a expliqué Benjamin Zweifel, de l'Institut fédéral pour l'étude de la neige et des avalanches à Davos (GR).

Les conditions sont donc très délicates pour le ski hors-piste et la randonnée.

La région de Nendaz (VS), où des randonneurs en raquettes ont été emportés mercredi, se situe dans une zone de danger marqué.

Le risque est le plus élevé (degré 4) dans la partie nord des Alpes. Pour le reste de la zone alpine, le danger est marqué (degré 3).

Les zones d'habitation et les voies de circulation ne sont pas menacées, a précisé a précisé Benjamin Zweifel.

Même si de nouvelles chutes de neige sont attendues ces prochains jours, le spécialiste prévoit une lente et légère diminution du danger d'avalanches.