Médecine génomique, croissance démographique et vieillissement de la population: la prise en charge médicale se numérise pour répondre aux défis de demain et mieux gérer ceux d'aujourd'hui. La sécurité de la base de données des trois hôpitaux universitaires sera assurée par le système "MedCo", développé par l'EPFL.
Les scientifiques devront d'ailleurs relever un double challenge: ouvrir une base de données élargie aux chercheurs pour affiner les diagnostics en croisant un grand nombre de données, tout en assurant la confidentialité de ces informations, éminemment sensibles bien sûr.
De l'anonymisation à l'identification
Les scientifiques doivent s'adapter à un changement de régime. "Dans le passé, on s'appuyait beaucoup sur l'anonymisation des données des patients", rappelle Jean-Pierre Hubaux, professeur à l'EPFL et responsable du laboratoire qui a développé "Medco". "On gardait la partie purement médicale et on basait les statistiques sur cela. A l'heure actuelle, il faut tenir compte du fait que ces données sont elles-mêmes identifiantes."
La technologie ouvre la voie à une recherche scientifique plus rapide, plus précise et à l'amélioration des soins. Mais un vol ou une fuite de données pourrait avoir des conséquences graves, comme par exemple un risque de stigmatisation d'une personne à cause de sa maladie.
Katja Schaer/ani