Les émissions dues aux combustibles ont notablement baissé
(-9%), alors que les émissions dues aux carburants se sont accrues
(+2%).
Dans son communiqué , l'OFEV ajoute que les
émissions de l'agriculture ont connu une légère augmentation. Elles
ont suivi la courbe à la hausse du cheptel bovin de ces dernières
années. Après plusieurs années de hausse, le secteur des déchets a
enregistré un léger recul de ses émissions.
Consommation des carburants en hausse
Avec une baisse de 9%, les émissions dues aux combustibles ont
enregistré un recul particulièrement net. Il s'explique par les
températures très douces de 2007 et l'augmentation du prix de
l'huile de chauffage. Le recours accru aux énergies alternatives
comme le bois ou le soleil n'est pas étranger non plus à cette
évolution.
Les émissions dues à l'essence et au diesel ont en revanche
progressé de 2% en 2007. Selon l'OFEV, on peut trouver plusieurs
explications à ce phénomène. La forte croissance économique de 2007
a stimulé les transports et l'effet modérateur escompté lié à
l'évolution du prix des carburants n'a pas compensé cette
évolution. Le tourisme à la pompe peut aussi avoir joué un rôle. En
2007, pour la première fois, le diesel était bien meilleur marché
en Suisse qu'en Allemagne en raison de l'euro fort. Même consommé
ensuite à l'étranger, ce carburant figure dans les statistiques
suisses.
Les statistiques 2008 relatives au CO2 seront elles disponibles en
juillet.
ap/ats/bri
Pour l'inventaire de l'ONU
Ces chiffres ont été transmis mercredi à l'ONU dans le cadre de l'inventaire des émissions de gaz à effet de serre. Cet instrument constitue l'élément principal de vérification du respect par la Suisse du Protocole de Kyoto.
Entre 2008 et 2012, les émissions des principaux gaz à effet de serre doivent diminuer de 8% par rapport au niveau de 1990 (soit de 52,8 à 48,6 millions de tonnes).
Outre les émissions, d'autres éléments entrent en ligne de compte, comme l'achat de certificat à l'étranger et la fonction de puits de carbone de la forêt suisse.
En incluant ces deux paramètres, la Suisse peut remplir son engagement, précise l'OFEV.
Forte progression mondiale
Par rapport à 1990, la Suisse a émis en 2007 1,4 million de tonnes de moins (- 2,9%). Dans le même laps de temps, les émissions mondiales de CO2 issues d'agents énergétiques fossiles et de processus industriels ont crû de 34 à 38% à plus de 32 milliards de tonnes.
S'y ajoutent 20 milliards de tonnes dues aux émissions d'autres gaz à effet de serre, comme le méthane.
La Chine, les Etats-Unis, l'Union européenne des quinze, l'Inde et la Russie sont responsables de près des trois quarts des émissions de CO2 au monde.