Médecins, politiciens et avocats siègent principalement au sein des organes de surveillance des hôpitaux suisses. Le cabinet Klinger, spécialisé dans la rémunération des entreprises, a compté peu de gestionnaires parmi les membres lors de son enquête publiée en février. Alors que deux tiers des administrateurs ont des profils de dirigeants dans le privé, ils sont seulement 19% dans les hôpitaux.
Dans l'étude, l'expert Urs Klinger préconise la transparence et l'indépendance. Et selon Serge Gachoud, consultant chez Klinger, un manque de compétences peut être observé. "Le rôle d'un administrateur est de surveiller la performance de l'hôpital et d'approuver la stratégie, rappelle-t-il dans La Matinale de la RTS. On peut se demander si les personnes représentées sont à même de répondre à leur cahier des charges."
La gouvernance du CHUV en question
Aujourd'hui, la gouvernance du CHUV est contestée. Notamment par Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie, qui appelait récemment dans la presse l'immense centre hospitalier à se doter d'un conseil d'administration. Considéré comme un service de l'Etat, il fait figure d'exception au niveau fédéral.
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Le conseil d'administration présente des avantages selon Serge Gachoud. "Dans la gouvernance d'entreprise que l'on propose, on ajoute le niveau du conseil d'administration, explique le consultant. Ce modèle permet de se prémunir contre les risques, comme des attaques sur la réputation."
La condition au bon fonctionnement de l'organe suprême: que les administrateurs soient choisis en fonction de leurs compétences et non de leurs relations.
Tania Barril/ani