Les 55 millions de francs ainsi économisés permettraient de
baisser le montant de la taxe, a-t-il déclaré dans une interview à
la " SonntagsZeitung ". La redevance
serait prélevée via l'impôt fédéral direct.
Billag: un luxe inacceptable
Les coûts de plusieurs dizaines de millions de francs
occasionnés par Billag sont "un luxe que nous ne pouvons plus nous
permettre", a-t-il déclaré. A l'heure actuelle, où la plupart des
téléphones portables et des ordinateurs permettent d'écouter la
radio ou de regarder la télévision, "pratiquement tout le monde en
Suisse est soumis à la redevance", souligne Stefan Meierhans.
C'est pourquoi il serait possible d'introduire une taxe par tête,
incluse dans l'impôt fédéral direct. Il faudra toutefois prendre
garde à ne pas surcharger les familles, renchérit Stefan Meierhans.
La redevance ne doit pas non plus être diluée dans les caisses
fédérales.
Indépendance journalistique
Stefan Meierhans rejette par contre l'idée de financer la SSR
directement par la caisse fédérale. Cela nuirait à l'indépendance
journalistique, car le budget des entreprises publiques de radio et
de télévision serait alors directement discuté aux Chambres
fédérales, note Monsieur Prix.
En outre, il est normal que la population sache exactement quel
prix elle paye pour le service public de la SSR. Une taxe séparée
offre cette transparence, souligne Stefan Meierhans.
agences/jeh
Un changement urgent
Pour Monsieur Prix, le Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC) ne doit pas attendre l'expiration du contrat entre la Confédération et la filiale de Swisscom, en 2014, pour supprimer Billag, mais passer par une révision législative.
Attendre 2014, c'est dilapider une "grosse somme que l'on pourrait utiliser à meilleur escient", souligne Stefan Meierhans.
Pas de perdants, hormis Billag
Interrogé par la Radio suisse romande (RSR), le secrétaire général de la fédération romande des consommateurs, Mathieu Fleury, salue l'initiative de Monsieur Prix.
L'idée est bonne dans la mesure où il n'y a pas de perdant: ni le service public, ni les consommateurs, a-t-il déclaré.