"Nous avons présenté nos différentes positions. C'était la première fois que nous étions tous autour d'une table. C'est un premier pas", a indiqué Valentin Vogt, président de l'Union patronale suisse, après sa rencontre avec les deux conseillers fédéraux.
Et de mentionner qu'il n'y a pas eu de mouvement du côté des syndicats, qui rejettent l'accord en l'état. L'Union patronale suisse serait, elle, prête à soutenir l'accord-cadre pour autant que deux précisions relatives aux mesures d'accompagnement lui soient apportées.
Il s'agit d'une part d'assurer que les commissions tripartites et les partenaires sociaux sont responsables de la mise en oeuvre des mesures d'accompagnement. D'autre part, la Suisse doit avoir la possibilité d'établir de nouvelles mesures d'accompagnement lors de situations exceptionnelles, par exemple en cas de franc fort ou d'afflux massif de main-d'oeuvre étrangère.
L'USS prête à saisir le référendum
L'Union syndicale suisse (USS) rejette, elle, catégoriquement le texte. Si nécessaire, elle saisira le référendum pour le combattre, avertit-elle dans un communiqué. Le Conseil fédéral a essayé de faire croire que les mesures d'accompagnement ne sont pas un problème, a critiqué l'économiste en chef de l'USS, Daniel Lampart.
Or, pour la centrale syndicale, elles ne sont pas négociables de même que la protection des salaires. Les lignes rouges sont toujours valables, souligne Daniel Lampart.
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Questions ouvertes
Travail.Suisse souligne qu'après la consultation, il est difficilement imaginable que l'accord parvienne à réunir une majorité politique. D'autant plus que la protection des salaires n'est pas le seul point qui interpelle. Il reste notamment beaucoup de questions ouvertes sur les subventions au niveau cantonal ou la possible reprise de la directive sur la citoyenneté européenne.
Ces questions de même que le rôle de la Cour européenne de justice préoccupent également l'Union suisse des arts et métiers (USAM), a indiqué à son directeur Hans-Ulrich Bigler. L'USAM n'a toutefois pas encore arrêté sa position sur l'accord-cadre. Sur le principe, il va dans la bonne direction, a précisé Hans-Ulrich Bigler. Le comité directeur se prononcera fin avril.
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