Ce texte découle des nouvelles mesures anti-terroristes édictées par l'UE. L'UDC s'oppose clairement à cette loi, mais les autres partis de droite, dont le PLR et le PDC, l'ont globalement soutenue au Parlement.
La campagne du 19 mai s'annonce particulièrement émotionnelle, puisqu'elle touche à la culture et la tradition de posséder une arme à la maison en Suisse, pays de militaires de milice, mais aussi de chasseurs et de tireurs sportifs. Le Conseil fédéral répète que cela ne changera rien pour eux, voire peu de choses, mais ils sont nombreux à être inquiets.
"Je suis tiraillé sur la question"
Dans certains cantons, comme Fribourg ou le Valais, le PDC peine à trouver des élus pour défendre publiquement cette directive sur les armes. A l'image du Valaisan Benjamin Roduit, qui concède se faire discret sur le sujet.
"Je fais partie d'une famille de chasseurs, je suis un tireur, et je me dis qu'on ne peut pas aller dans le sens de directives qui pourraient un jour nous interdire de pratiquer notre sport et d'avoir une arme à la maison. D'un autre côté, si cela doit remettre en question nos relations avec l'Europe de manière fondamentale alors qu'on sait qu'il y a d'autres enjeux plus importants, je suis tiraillé sur la question."
Benjamin Roduit reconnaît également qu'en tant que Valaisan, cette question représente un véritable enjeu électoral. Le centre-droit a donc une position d'équilibriste, entre les partis qui sont favorables à cette directive sur les armes et une base qui est peut-être plus divisée.
Marie Giovanola/vkiss