Publié

Les médecins genevois en grève le 24 mars

La nouvelle grille des tarifs d'analyse inquiète les praticiens concernés.
Au centre du conflit, les analyses médicales faites en laboratoire.
Les médecins genevois feront grève le 24 mars. Ils ont pris cette décision mercredi soir à l'unanimité, a indiqué Bertrand Buchs, vice-président de l'Association des médecins du canton de Genève (AMG). Les Vaudois pourraient faire de même.

Le conflit découle de la baisse des tarifs des analyses de
laboratoire imposée par la Confédération. Lors de la grève, les
cabinets seront fermés mais les urgences resteront assurées.

Les Vaudois se prononceront jeudi

L'assemblée de l'AMG a réuni une cinquantaine de personnes.
Généralistes et spécialistes étaient représentés, a ajouté Bertrand
Buchs.



Le président de la Société vaudoise de médecine (SVM) Jean Pierre
Pavillon était également présent. La même date sera proposée aux
médecins vaudois pour un débrayage. Ils se prononceront jeudi
prochain.



Il s'agira également de se coordonner au niveau national, a ajouté
Bertrand Buchs. Une grande manifestation à Berne est
envisagée.



Interrogée dans l'émission "10 vor 10" de la TV alémanique, la
vice-présidente de la Société suisse de médecine générale Margot
Enz a déclaré que les médecins allaient "entreprendre quelque
chose" le 1er avril. Une réunion est prévue ce jeudi à ce
sujet.



ats/cer

Publié

Compétences retirées aux médecins

Au centre du problème, la baisse des tarifs des analyses de laboratoire va poser des problèmes insolubles aux généralistes, selon l'Association des médecins du canton de Genève.

Les généralistes ne pourront plus effectuer comme aujourd'hui les examens sur place, car ils ne rentreront plus dans leurs frais. "On leur retire des compétences", a regretté il y a quelques jours Bertrand Buchs, vice-président de l'AMG.

Tout sera centralisé dans de grands laboratoires d'analyses. Le travail des médecins généralistes se résumera au final à signer des certificats médicaux.

La Confédération a imposé une baisse des tarifs des analyses de laboratoire dès le 1er juillet. L'objectif est de parvenir à économiser environ 200 millions de francs par année.

Pour Bernard Buchs, il s'agit d'une mesure qui n'a pas lieu d'être. "Il faut arrêter de démanteler la médecine", s'est insurgé Bernard Buchs, qui dénonce un rationnement des soins imposé par les assureurs maladie.

Pourtant, la population suisse avait voté contre il y a un an, en évoquant le refus du nouvel article constitutionnel sur l'assurance maladie.