Selon les chiffres de la Fédération des médecins suisses (FMH), qui a publié mercredi sa statistique médicale 2018, la Suisse comptait l'an dernier 37'525 médecins, dont 43% de femmes. Le nombre de femmes dépasse même celui des hommes chez les médecins-assistants, où elles représentent 58,6% du total. A mesure que l'on monte en grade, toutefois, il ne fait que diminuer: elles ne sont plus que 47,9% parmi les chefs de clinique, 24,5% chez les médecins adjoints et 12,4% chez les médecins-chefs.
La prédominance des femmes aux premiers échelons de la médecine n'est pas étonnante: en 2017, sur 4668 étudiants inscrits dans une faculté de médecine au niveau du bachelor, 2923 étaient des femmes (63%). Elles sont majoritaires également au niveau supérieur du master (57%) et étaient plus nombreuses que les hommes à avoir obtenu leur diplôme fédéral en médecine humaine l'an dernier.
Taux d'occupation inférieur
Si le taux d'occupation moyen des médecins atteint 88%, il n'est pas réparti équitablement chez les femmes et les hommes. Elles travaillent en moyenne à 69% dans le secteur ambulatoire et à 88% dans le secteur hospitalier, contre 88% (ambulatoire) et 101% (hospitalier) pour leurs homologues masculins.
Plus d'un tiers des médecins sont étrangers
Comme les années précédentes, la proportion de médecins étrangers a continué d'augmenter. Ainsi, pas moins de 13'266 médecins (35,4% / +1,3% par rapport à 2017) étaient d'origine étrangère ou avaient suivi leurs études de médecine à l'étranger. La grande majorité d'entre eux viennent d'Allemagne (53,8%).
ats / Vincent Cherpillod
Un médecin pour 227 habitants
La Suisse compte une densité médicale de 4,4 médecins pour 1000 habitants, ou 3,9 si on considère les équivalents plein temps. Supérieur à la moyenne des pays de l'OCDE (3,6 médecins pour 1000 habitants), ce chiffre reste toutefois comparable à celui des pays voisins: Allemagne (4,2), Autriche (5,1), Italie (4) et France (3,2).
La médecine interne générale est la spécialisation la plus répandue (22,1% des médecins en exercice). Elle est suivie de la psychiatrie et psychothérapie (10,2%), de la gynécologie et obstétrique (5,1%), de la pédiatrie (5,0%) et de l'anesthésiologie (4,1%).