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Faut-il supprimer les trajets "saut de puce" en avion au profit du train?

Un avion de la compagnie Swiss sur le tarmac de l'aéroport de Zurich-Kloten. [Keystone - Gaetan Bally]
Le gouvernement néerlandais envisage de supprimer les vols Amsterdam-Bruxelles / La Matinale / 1 min. / le 21 mars 2019
Faut-il supprimer les petits trajets en avion au profit du train? La question fait son chemin aux Pays-Bas et en Belgique, alors qu'en Suisse, l'idée d'une telle mesure divise.

Le gouvernement néerlandais envisage de supprimer les vols Amsterdam-Bruxelles, un trajet de 200 kilomètres tout aussi rapide par le rail et nettement plus écologique.

Quant à la ministre belge de l'Environnement, elle réfléchit à biffer ce qu'on appelle les "sauts de puce", soit les vols de moins de 1000 kilomètres. Ce scénario serait-il envisageable en Suisse? Pourquoi continuer à relier Genève à Zurich ou Lugano avec la compagnie Swiss, alors qu'on peut le faire avec les CFF?

"Relier les régions du pays"

Ecologiquement, ce serait mieux, et économiquement, cela ne pèserait pas sur la compagnie aérienne helvétique. Mais pour Meike Fulhrott, porte-parole de Swiss, c'est surtout une question de principe. "Cette question ne se pose pas, car en tant que compagnie aérienne suisse, il est très important pour nous de relier les différentes régions du pays au réseau mondial de Swiss au travers de la plateforme de Zurich. Une suppression des lignes Genève-Zurich et Lugano-Zurich n'est pas envisageable", affirme-t-elle.

Pour le député écologiste vaudois Maurice Mischler, l'idée de supprimer les "sauts de puce" en avion est séduisante. Il a lui-même déposé en janvier une initiative parlementaire pour demander à l'Assemblée fédérale, au nom du canton de Vaud, de taxer les billets d'avion. S'il est séduit par l'idée, il n'en est pas convaincu pour autant.

Cibler le véritable impact

"Si on doit passer par une suppression et qu'on arrive à trouver une majorité, j'applaudirai des deux mains, bien qu'une taxe serait davantage ciblée sur le véritable impact. Par contre, si l'on remplace l'avion par la voiture, l'impact est plus que discutable", souligne Maurice Mischler.

Pour rappel, le trafic aérien est à l'origine de 10% des émissions de gaz à effet de serre de la Suisse.

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Davy Bailly-Basin/kkub

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