Forcé de légiférer par le Parlement, le Conseil fédéral a développé un concept qui ne concerne pas les enfants. Toutes les franchises des adultes devaient grimper de 50 francs dès que les coûts bruts moyens par assuré auraient dépassé treize fois la franchise ordinaire.
La prochaine étape devait être franchie lorsque les coûts par assuré auraient dépassé 3900 francs. En 2016, ils s'élevaient à 3777 francs. La franchise de base devait ainsi passer de 300 à 350 francs peu après l'entrée en vigueur de la loi.
Seul le camp rose-vert avait rejeté ce concept lors des débats dans les Chambres. Il dénonçait un projet inefficace et antisocial, pénalisant surtout les malades chroniques, les personnes âgées et celles qui ont un faible revenu.
UDC et PDC changent d'avis
Vendredi, la gauche a été rejointe par l'UDC pour faire capoter le projet. Il n'est pas question de soutenir le rafistolage d'un système en ruine sur le dos de la classe moyenne, il faut un paquet global, a déclaré Thomas Aeschi (UDC/ZG).
Un argument repris par le PDC, dont une partie des membres s'est abstenue. La hausse des franchises ne frappera que les patients, il n'y a pas de symétrie des sacrifices avec les prestataires de soins, a souligné Leo Müller (PDC/LU).
ats/lan
Une franchise qui a doublé
Fixée à 150 francs en 1996, la franchise de base est passée à 230 francs dès 1998 puis à 300 francs dès 2004. Les franchises à option s'échelonnent quant à elles actuellement de 500 à 2500 francs.