Il y a cinq ans, les Chemins de fer fédéraux (CFF) comptaient 1120 intérimaires. Le SonntagsBlick affirme dimanche que leur nombre a aujourd'hui presque triplé, avec près de 3253 contrats temporaires comptabilisés l'année dernière.
Bien qu'ayant annoncé cette semaine un excédent de 568 millions de francs suisses, les CFF expliquent que cette mesure est nécessaire pour permettre de couvrir des gros volumes de commandes et d'utiliser les ressources en personnel de manière flexible.
"Economiser sur les frais de personnel"
Les CFF embauchent toujours plus des travailleurs temporaires pour "économiser sur les frais de personnel", estime pour sa part Jürg Hurni, secrétaire syndical du personnel des transports. "Si un employé temporaire s'absente pour cause de maladie, les CFF n'en pâtissent pas, car ils n'ont pas à le payer", précise-t-il.
La plupart des personnes concernées par ce type de contrats travaillent dans le secteur du transport des passagers, notamment dans le nettoyage des trains et dans les ateliers.
A l'usine CFF d'Olten, par exemple, environ 300 des 800 ouvriers ne sont pas soumis à la CCT ordinaire, indique dans le SonntagsBlick Jürg Hurni, secrétaire du syndicat des travailleurs des transports.
ats/yor
Polémique autour du salaire du patron des CFF
Andreas Meyer, patron des CFF, a touché un salaire de 1,052 million de francs en 2017 et de 1,007 million en 2016. Ces montants sont sujets à controverse, affirme la NZZ am Sonntag.
La présidente du conseil d'administration de l'ex-régie fédérale, Monika Ribar, explique, dans une lettre envoyée au Conseil fédéral, qu'Andreas Meyer risque de quitter l'entreprise s'il ne reçoit pas le salaire maximal conclu.
D'après le journal, l'exécutif fédéral a rejeté une proposition interne visant à réduire de 4% le salaire de président des CFF, pour qu'il repasse en dessous de la barre du million de francs.
Selon la SonntagsZeitung, le parti socialiste menace de lancer une nouvelle initiative populaire pour plafonner les salaires des cadres supérieurs.