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"Les 4000 premiers billets pour un match servent à payer la sécurité"

Interview : Christian Constantin, président du FC Sion
Interview : Christian Constantin, président du FC Sion / Mise au point / 6 min. / le 24 mars 2019
Revenant sur sa proposition d'interdire les supporters adverses, le président du FC Sion Christian Constantin a déploré dimanche soir dans Mise au Point que la gestion de la violence dans les stades coûte cher aux clubs.

"On a tout essayé mais rien n'y fait. On n'a rien résolu", constate Christian Constantin dimanche dans Mise au Point. Le président du FC Sion revenait sur sa proposition, en début de semaine, d'interdire les déplacements de supporters adverses.

"Les politiciens disent 'faut que les clubs fassent', mais les clubs n'ont pas les moyens de le faire parce qu'on n'a pas le poids politique ni juridique de le faire", déplore-t-il.

"On aurait la paix"

Sans parler des coûts induits par la sécurité. "Les 4000 premiers billets que vous vendez pour un match servent à payer la sécurité. Mais c'est ridicule de mettre autant d'argent pour essayer de canaliser une centaine de personnes qui sont là pour faire beaucoup de dégâts. Donc si ces supporters-là ne sont pas présents, on a la paix et on a moins besoin de la police."

Interrogé sur l'exemple anglais, Christian Constantin a espéré ne pas en arriver à un drame pour faire évoluer les choses. "Margaret Thatcher a résolu le problème de manière stricte, mais il a fallu le drame du Heysel pour y parvenir."

Propos recueillis par Catherine Sommer

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