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Micheline Calmy-Rey a rencontré Hillary Clinton

Hillary Clinton a rencontré Micheline Calmy-Rey ce vendredi à Genève
Hillary Clinton a rencontré Micheline Calmy-Rey ce vendredi à Genève - 6 mars 09, 19:30 Le Journal / 19h30 / 1 min. / le 6 mars 2009
A l'occasion de sa rencontre avec la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton vendredi soir à Genève, Micheline Calmy-Rey a évoqué les risques relatifs au différend sur UBS. Les deux homologues sont tombées d'accord sur le fait qu'il fallait retrouver la voie de la coopération.

"Il en va de l'intérêt commun de la Suisse et des Etats-Unis
d'éviter toute escalade. L'UBS emploie 30'000 personnes aux
Etats-Unis, la plupart à New York, et les difficultés de l'UBS
pourraient fragiliser le système financier international", a
déclaré la cheffe du Département fédéral des affaires étrangères
(DFAE) lors d'une conférence de presse.

Elargir l'entraide fiscale

"Nous sommes prêts à étudier un élargissement de l'entraide
fiscale et la Suisse fera bientôt des propositions plus précises",
a ajouté la conseillère fédérale au terme d'un entretien de 30
minutes avec la secrétaire d'Etat américaine.



"L'affaire de l'UBS pourrait avoir un impact négatif. Nous sommes
tombés d'accord pour renforcer la coopération afin de préserver les
bonnes relations bilatérales et trouver des solutions politiques",
a poursuivi Micheline Calmy-Rey.



La Suisse a une tradition d'entraide judiciaire avec les
Etats-Unis sur des dossiers délicats, a rappelé la conseillère
fédérale. "Il n'est pas facile pour la Suisse d'accepter des
pressions sur l'UBS et indirectement sur notre pays", a-t-elle fait
remarquer.



L'entretien s'est déroulé "dans un excellent climat, amical et
fructueux", a précisé d'emblée la conseillère fédérale.

Guantanamo

Parmi les autres sujets abordés, les deux ministres ont évoqué
l'Iran, la Géorgie et Guantanamo. A propos de Guantanamo, la Suisse
a confirmé à la cheffe de la diplomatie américaine qu'elle est
"prête à apporter sa contribution pour régler ce problème" et
qu'elle est en train d'en clarifier les implications juridiques et
sécuritaires.



La Suisse a accepté au début de l'année de recevoir un petit
nombre de prisonniers, détenus sur la base américaine de Cuba.

Intérêts américains en Iran

A propos de l'Iran, M.Calmy-Rey a indiqué que les Etats-Unis ont
remercié la Suisse pour son rôle de représentation des intérêts
américains à Téhéran "ainsi que pour ses efforts en vue d'une
solution diplomatique" sur le dossier nucléaire.



En réponse à une question, la conseillère fédérale a indiqué que
l'ambassade de Suisse à Téhéran a "fait des démarches auprès des
autorités iraniennes" pour demander la libération de la journaliste
irano-américaine Roxana Saberi. Détenue à la prison d'Evin depuis
un mois, la reporter a notamment travaillé pour la BBC et NPR et
est accusée d'avoir travaillé "illégalement" dans la République
islamique. Elle devrait être libérée dans les prochains jours, a
rapporté vendredi l'agence iranienne Isna.



La prochaine conférence de l'ONU contre le racisme (Durban II),
qui doit s'ouvrir le 20 avril à Genève, a aussi été brièvement
évoquée. "Nous avons une similitude de vues avec les Etats-Unis.
Nous tentons de participer de façon constructive au projet de
déclaration finale", a expliqué Micheline Calmy-Rey.



ats/ant

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L'action UBS au plus mal

L'action d'UBS a clôturé la semaine vendredi sur un plus bas historique à 9,05 francs (-4,94%) sur fond d'inquiétudes pour le secret bancaire helvétique.

Tout le secteur bancaire a dévissé, dans un marché en baisse de 1,79% à 4311,61 points selon l'indice SMI des 20 valeurs vedettes de la Bourse suisse.

Après avoir ouvert en hausse, UBS a même touché un plus bas en séance de 9,02 francs suisses. Son précédent plancher en clôture avait été touché le 24 février à 9,35 francs suisses.

Le numéro deux bancaire Credit Suisse a perdu 4,47% à 23,96 francs suisses, tandis que la banque de gestion de fortune Julius Baer a dégringolé de 7,01% à 21,24 francs suisses.

Les mesures prises par le gouvernement pour résister aux pressions internationales sur le secret bancaire helvétique n'ont pas convaincu les marchés.