En Suisse, les spécialistes s'activent pour trouver une solution, tant du côté des hôpitaux universitaires que de la Confédération.
Cette dernière a signé un accord bilatéral avec Londres en février, mais cet accord règle uniquement les questions commerciales après le Brexit. Les éléments plus techniques comme la reconnaissance des certifications britanniques n'y sont pas abordés.
Des dispositifs médicaux certifiés au Royaume-Uni sont pourtant utilisés quotidiennement, notamment aux Hôpitaux universitaires genevois (HUG) et vaudois (CHUV).
Vérification difficile
Ricardo Avvenenti, directeur de la centrale d'achat des hôpitaux universitaire, est bien conscient du problème. Alerté par un site spécialisé, il a décidé de vérifier l'intégralité de son matériel, mais s'est vite retrouvé face à un problème.
"En ce qui concerne les produits certifiés par un bureau domicilié en Grande-Bretagne, il nous est pratiquement impossible de répertorier de manière exhaustive l'ensemble des dispositifs médicaux", affirme-t-il. Si Ricardo Avvenenti compte sur ses fournisseurs pour l'alerter en cas d'éventuels problèmes de livraison, aucun d'eux n'a signalé quoi que ce soit à ce stade. La question pourrait pourtant être problématique, vu le nombre de dispositifs médicaux concernés.
Du matériel certifié à 40% au Royaume-Uni
"En Europe, il y a quelque 500'000 dispositifs médicaux en circulation. Parmi eux, 40% ont la certification du Royaume-Uni", détaille Grégoire Gogniat, porte-parole de l'Office fédéral de la santé publique. L'OFSP se dit pourtant relativement serein: des mesures ont été prises en amont pour éviter une pénurie en Suisse.
"Il s'agit d'une reconnaissance unilatérale de la Suisse pour une durée limitée de la certification britannique, jusqu'à ce qu'une solution définitive soit trouvée", explique Grégoire Gogniat. A plus long terme toutefois, une reconnaissance mutuelle sera nécessaire. Des discussion sont en cours entre les autorités britanniques et la Suisse à ce sujet.
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Cynthia Racine/kkub