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Le succès des Verts relance la question d’un siège au Conseil fédéral

Balthasar Glaettli, chef du groupe des Verts, au National à Berne [KEYSTONE - Anthony Anex]
Après leur succès aux élections zurichoises, les Verts veulent une nouvelle formule magique / La Matinale / 1 min. / le 28 mars 2019
Fort de leur succès aux élections zurichoises, les Verts se sentent pousser des ailes. S’ils confirment cet élan cet automne au Parlement, ils pourraient revendiquer un siège au Conseil fédéral, avec une nouvelle formule magique à la clef.

Dimanche dernier, les Verts zurichois ont gagné neuf sièges au Parlement cantonal et repris au PLR le siège perdu il y a 4 ans au Conseil d'Etat. Ils espèrent maintenant confirmer cet élan l'automne prochain lors des élections fédérales et ambitionnent même de faire leur entrée au Conseil fédéral.

Le chef du groupe des Verts au Parlement Balthasar Glättli imagine ainsi une nouvelle formule magique qui favoriserait la diversité. Elle serait composée de cinq partis, contre quatre aujourd'hui. Deux sièges seraient attribués aux deux plus grands partis, UDC et PS, comme c’est le cas actuellement, et un chacun pour les trois autres: PLR, PDC et Verts. C'est donc le Parti libéral-radical qui céderait l'un de ses deux sièges au parti écologiste.

"La politique profiterait des différents angles, perspectives et valeurs" qu'un plus grand nombre de partis au Conseil fédéral amènerait, avance Balthasar Glättli. "Tandis que si on remplaçait simplement un parti par un autre, on n'aurait pas plus de diversité qu'avant", a-t-il expliqué au micro de La Matinale de RTS La Première.

Légitimés par le contexte

La dernière fois qu'il a été question de l'entrée d'un Vert au Conseil fédéral remonte à 2007, lorsque le parti avait flirté avec la barre des 10%, son meilleur résultat. L'idée avait été mise entre parenthèses lorsqu'il était retombé à 7% en 2015.

"Si leur force politique est fortement renforcée et que les manifestations qu'on connaît actuellement en faveur du climat étaient appelées à se maintenir, on peut imaginer que le débat soit posé", estime l'historien et chercheur associé à l'Université de Lausanne Dominique Dirlewanger. Il rappelle toutefois que la formule magique est rarement bouleversée en Suisse. Sa mission est certes de refléter la diversité, mais aussi de préserver une certaine stabilité du gouvernement.

Alexandra Richard/vic

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