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Pluie de critiques pour le projet Via Secura

"Via sicura" vise à réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes.
"Via sicura" vise à réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes.
Le programme de sécurité routière «Via sicura», qui vise à réduire le nombre de morts et de blessés sur les routes, suscite la critique en bien des points. L'UDC et le PDC vont jusqu'à le rejeter complètement. Ce qui gêne: les conducteurs qui se comportent correctement sont mis sous tutelle et criminalisés.

Le programme «Via sicura», qui était en mis en consultation
jusqu' à dimanche, comporte une soixantaine de mesures visant à une
plus grande sécurité sur les routes.

Si tout le monde est favorable sur le fond, plusieurs
organisations consultées estiment que les propositions du
département de Moritz Leuenberger vont trop loin.



Le financement déplait aussi. Pas question que la grande majorité
des conducteurs qui se comportent correctement soit punie pour les
fautes d'une minorité, en les mettant sous tutelle et en les
criminalisant, grondent les associations du trafic privé et de
l'économie automobile.

Contre les chauffards

La minorité de chauffards doit être durement punie, estime
l'organisation faîtière routesuisse, qui réunit plus de 35
associations, notamment le TCS, l'ACS ou l'Astag. Routesuisse est
favorable à un durcissement des sanctions pénales pour des
chauffards, mais elle refuse que leurs voitures passent à la
casse.



L'idée d'augmenter le supplément de la RC auto pour financer les
mesures du programme ne lui plaît pas du tout. Les automobilistes
devraient payer 10 ou 20 francs par année. Avec la taxe sur les
carburants et la vignette, il vaudrait mieux financer
l'assainissement de routes dangereuses. Ce serait un plus pour la
sécurité.



Routesuisse salue par contre l'idée que la moitié des recettes
dues aux amendes soit mise à contribution pour Via sicura. Le holà
des cantons Pas question, rétorquent les cantons. Ce serait une
intervention non souhaitée dans leur autonomie financière et celle
des communes, souligne la Conférence des directeurs cantonaux des
finances.

La "vision zéro" perdue de vue

Le Bureau de prévention des accidents et l'Association
transports et environnement (ATE) saluent Via sicura. L'ATE
regrette toutefois que l'objectif «vision zéro» (zéro mort et
blessé grave) est un peu perdu de vue.



L'Association suisse des moniteurs de conduite apporte aussi son
soutien. Elle salue en particulier les cours de formation continue
après dix ans de conduite et la baisse du taux minimal d'alcool à
0,1 pour mille pour ceux qui ont une responsabilité particulière
dans le trafic routier.



ats/cht

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Les partis divisés

Le PS soutient le programme de son conseiller fédéral, avec quelques réserves. Mais la «vision zéro» devrait constituer l'objectif à long terme.

Le PDC rejette le programme. Le parti critique notamment le fait que les propositions ont été envoyées en consultation sous forme de questions. Il l'interprète comme une faiblesse dans la conduite politique de Moritz Leuenberger. Le PDC voit aussi une tendance à mettre les conducteurs sous tutelle.

L'UDC ne veut rien savoir non plus du projet. Elle critique les questions tendancieuses et parle de «farce». Le parti combat des mesures qui visent à restreindre massivement les libertés personnelles, qui nient la responsabilité individuelle et qui criminalisent les conducteurs corrects.

Le Parti de la Liberté rejette également le programme. «Trop de tracasseries sous couvert de sécurité».