"J'ai remarqué une certaine superficialité", a critiqué Ueli Maurer dans une interview accordée au SonntagsBlick. Pour l'ancien chef du parti et actuel président de la Confédération, il appartient maintenant au parti de prendre des mesures adéquates. Toute la direction de la section zurichoise a déjà annoncé sa démission vendredi.
Le ministre des Finances est convaincu que l'UDC ne peut remporter des élections que sur ses thèmes de prédilection, tels que l'UE, les étrangers ou les impôts. Il est convaincu que dire non ne suffit pas. Ce qui est crucial, c'est que le parti puisse justifier précisément son rejet et présenter des alternatives, ce qui n'est pas assez le cas pour l'instant, selon lui.
Ne pas succomber à l'engouement sur le climat
Selon Ueli Maurer, la victoire des partis écologistes lors des élections zurichoises ne doit pas conduire son parti à changer de ligne. L'UDC ne doit pas succomber à cet engouement pour le climat, "ce serait complètement invraisemblable."
Cette déclaration intervient alors que les délégués de l'UDC étaient réunis samedi à Amriswil (TG). Leur président Albert Rösti a tenté de remobiliser ses troupes après le revers zurichois. Signe de leurs divisions, les délégués n'ont pas réussi à s'entendre sur le projet fiscal RFFA et ils ont décidé de laisser la liberté de vote lors de la votation le 19 mai.
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Dans le SonntagsBlick, Ueli Maurer assure par ailleurs qu'il ne souhaite pas être la figure de proue de son parti lors des élections. "J'ai une fonction différente", a-t-il expliqué. Il se rendra à certains événements, mais il ne peut pas faire campagne pour l'UDC. Il a également confirmé son intention de se représenter au Conseil fédéral en décembre.
ats/boi